Hill of Freedom d’Hong Sang-soo

Coup de projecteur sur le cinéma coréen contemporain

Séoul de cinéma

 

Parmi les cinématographies asiatiques, la production sud-coréenne est sans conteste, depuis une quinzaine d’années, l’une des plus dynamiques et des plus passionnantes. La salle estaquéenne l’Alhambra propose un court mais passionnant panorama de cette nouvelle vague sud-coréenne.

 

Dès les premières années de la décennie précédente, dans un contexte où le cinéma asiatique a globalement le vent en poupe, le cinéma sud-coréen connaît une émergence exceptionnelle dans son histoire. Dans les années 2000, cette nouvelle vague de cinéastes — de Park Chan-wook à Kim Ki-duk, en passant par Bong Joon-ho ou Im Sang-soo — s’empare des codes du genre cinématographique, et bâtit avec effervescence un pan de l’image en mouvement empreint de recherches stylistiques et d’écritures raffinées, offrant un miroir lucide et aiguisé de la société sud-coréenne. Si l’engouement, sur un plan international, à l’égard des productions asiatiques, s’est quelque peu émoussé depuis, le pays connaît toujours un réel dynamisme créatif, et continue à décliner une cinématographie passionnante, ouvrant la voie à de nombreux jeunes cinéastes. Le public phocéen aurait dû découvrir les œuvres de ces jeunes loups de la nouvelle vague sud-coréenne lors de la Semaine Asymétrique au Polygone Etoilé en novembre dernier ; un rendez-vous annulé à cause des attentats. Une nouvelle chance leur est offerte à l’Alhambra, avec la projection de quatre longs-métrages, et d’un programme de six courts, qui reflètent parfaitement la vivacité et l’inventivité de cette cinématographie. Deux opus d’Hong Sang-soo (Hill of Freedom et Haewoon et les hommes) viendront rappeler l’importance de ce cinéaste dont la filmographie — plus d’une quinzaine d’œuvres, souvent primées en festivals — décline au fil des ans certains thèmes récurrents, dont les rapports hommes/femmes, au sein de la société sud-coréenne. Le programme de courts, et les deux autres longs proposés — Suneung et Hard Day —, viendront quant à eux illustrer à l’écran le dynamisme de cette toute jeune génération de cinéastes. Certaines projections seront par ailleurs accompagnées par Mathieu Macheret, journaliste au Monde, pour un panorama ludique de cette production made in Corée.

Emmanuel Vigne

Coup de projecteur sur le cinéma coréen contemporain : du 13 au 16/04 à l’Alhambra Cinémarseille (1 rue du Cinéma, 16e).
Rens. : 04 91 03 84 66 / www.alhambracine.com

Dernière minute : les projections des films de Jai-hong Juhn annulées pendant la Semaine Asymétrique auront finalement lieu le 16/04 au Polygone Etoilé (2 rue Massabo, 2e) et le 19/04 au Variétés (37 rue Vincent Scotto, 1er).
Rens. : 09 67 50 58 23 / www.polygone-etoile.com

Le programme complet du Coup de projecteur sur le cinéma coréen contemporain ici