Des visuels de qualités pour une date unique en France cette année. Chinese Man © Touhid Loudin - Pat2panik

Shikantaza, le nouvel album de Chinese Man

L’âge sage

 

À l’occasion de la sortie du second album de Chinese Man, Shikantaza, retour sur plus de dix ans de sagesse.

 

Chinese Man, c’est qui ?
Chinese Man s’est formé en 2004 autour de la rencontre de Sly, High Ku et Zé Matéo. L’idée de départ est de faire du son ensemble, en mélangeant leurs influences, tout en gardant la trace d’une culture hip-hop qui les a bercés. En 2004, chacun des membres du groupe a déjà sorti un album solo, où l’on découvre que Sly est plutôt attiré par la MAO et le graphisme, High Ku s’occupe de rapper et de la production, tandis que Matéo mixe. En 2007 sort Groove Sessions, le premier album long format des Chinese Man, concentré des EP créés depuis 2005. S’ensuivront deux autres Groove Sessions, en 2009 et en 2014, qui présenteront certaines productions musicales du label (né en même temps que le groupe), des morceaux personnels de Sly et des morceaux inédits du groupe.

En 2011 sort l’album Racing with the Sun, qui fera danser la foule, nuit et jour. Tout comme leur petit dernier, il se distingue des Groove Sessions car pensé et produit comme un tout, comme un moment musical complet et complexe, qui nous amène d’histoires en aventures à travers les titres.

 

Que s’est il passé depuis la sortie de Racing with the Sun ?
Une très grosse tournée pour présenter l’album, des voyages pour jouer et rencontrer des énergies inspirantes… Chinese Man a également suivi et participé aux sorties des artistes produits sur le label Chinese Man Record (Deluxe, Taïwan MC, Scratch Bandits Crew). 2014 a ensuite été l’année de la tournée anniversaire des dix ans du groupe, et en 2015 un mini-album sort avec le rappeur sud-africain Tumi.

 

2017, Shikantaza
L’album s’est construit progressivement en deux ans. Il a fallu se poser en studio pour écouter tous les samples en stock, récupérer des morceaux sonores de leurs voyages, et puis faire une sélection des artistes avec qui travailler dans des collaborations originales. En un an et demi, les collaborations se sont succédées : sur cet album, on trouve aussi bien Dillon Cooper, Mariama, The Rugged Man, A-F-R-O, ASM (A State of Mind), Kendra Morris, Vinnie Dewayne, Myke Bogan et Tre Redeau. Les enregistrements ont été faits ici et là. Là où pouvaient notamment se rencontrer les artistes, et une partie de l’album a été créée en Inde.

Shikantaza, c’est donc un album collectif où tout se crée en émulation, à travers la force des rencontres et des errances. C’est également un album qui se veut à contre-courant, en opposition à l’industrie du disque et ses travers. En effet, Shikantaza, qui signifie « ne pas s’agiter » parle de la philosophie d’un groupe qui a choisi de sortir deux albums en dix ans.

 

Et maintenant ?
En ce moment, Chinese Man s’occupe de préparer sa tournée, prévue en trois parties, et forte d’une nouvelle scénographie. On pourra les voir en France jusqu’à la fin de l’été, puis ils s’envoleront vers l’Europe, et enfin à travers le monde retrouver de nouveaux publics, et présenter un live adapté.

De son côté, le label Chinese Man Record s’occupe de nouveau de la programmation musicale de la soirée de clôture du Festival International du Film d’Aubagne. Ainsi, le festival leur donne carte blanche le temps d’une soirée où se croiseront DJ Craze, Alo Wala et Phono Mundial. Le label travaille également sur la production musicale des excellents Baja Frequencia et Youthstar…

 

Florence Pondaven

Dans les bacs : Shikantaza (Chinese Man Records).

Concerts les 31/03 et 1/04 au Moulin (47 Boulevard Perrin, 13e). Rens. : 04 91 06 33 94 / www.lemoulin.org

À noter également : soirée Chinese Man Records avec Dj Craze, Alo Wala et Phono Mundial, le 24/03 à l’Espace des Libertés (Aubagne), dans le cadre du FIFA – Festival International du Film d’Aubagne. Rens. : http://aubagne-filmfest.fr/fr/

Pour en (sa)voir plus : www.chinesemanrecords.com