Elisabetta, Regina D'Inghilterra

Version concert de l'opéra en 2 actes de Gioachino Rossini, sur livret de Giovanni Schmidt, avec l'Orchestre et le Chœur de l'Opéra de Marseille. Direction : Roberto Rizzi Brignoli. Avec Karine Deshayes, Hiuliana Gianfaldoni...

Karine Deshayes en Elisabeth d’Angleterre ? « Au-delà d’une autorité vocale souveraine [...], la chanteuse peut compter sur sa technique sans faille pour faire sienne l’écriture brillante du rôle », assure Forumopera.com.
Après sa conquête de Pesaro, la mezzo règnera sur Marseille.

 

En 1815, le jeune Rossini doit montrer à Naples de quoi sa plume est capable.
Sur un livret donné par le Teatro San Carlo, parmi les scènes les plus richement dotées d’Europe, pour Isabella Colbran, prima donna assoluta qu’il épousera plus tard, et pour deux illustres ténors auxquels il offre un véritable duel vocal, il recycle les meilleurs morceaux de certaines de ses œuvres antérieures pour ficeler une partition idéale.
«L’effet fut prodigieux », nous fait savoir Stendhal. God save the Queen !

 


OPÉRA EN 2 ACTES
Livret de Giovanni SCHMIDT d’après la pièce Il paggio di Leicester (Le Page de Leicester) de Carlo FEDERICI, d’après le roman The Recess de Sophia LEE
Création à Naples, Teatro San Carlo, le 4 octobre 1815
Première représentation à l’Opéra de Marseille

VERSION CONCERTANTE

Direction musicale Roberto RIZZI BRIGNOLI

Elisabetta Karine DESHAYES
Matilda Giuliana GIANFALDONI
Enrico Floriane HASLER

Leicester Julien DRAN
Norfolk Ruzil GATIN
Guglielmo Samy CAMPS

 

Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille

Opéra de Marseille
Du 8 au 13 nov. : mar, jeu 20h - dim 14h30
11/76 €
https://opera.marseille.fr
Place Ernest Reyer
13001 Marseille
04 91 55 14 99

Article paru le mercredi 26 octobre 2022 dans Ventilo n° 471

Elisabetta, Regina d’Inghilterra de Rossini

Entrainée par l’amertume cruelle de la jalousie, déchirée entre l’orgueil et l’amour blessé, Elisabeth Reine d’Angleterre (la première) choisira finalement de jouir de la magnanimité du pardon. « Voici les situations que la musique réclame ! », s’exclamera Stendhal, conquis par le premier opéra « napolitain » de Rossini, qui exige des voix le souffle long du chant orné, souple et virtuose, mais néanmoins lesté d’une solide charge dramatique. L’opéra de Marseille a pourvu à une distribution régalienne. Dans le rôle-titre, la souveraine Karine Deshayes a triomphé au Festival Rossini de Pesaro la saison dernière. Parmi les éclats de la reine bafouée perceront les accents de la femme malheureuse et sa grande aria finale scintillera de multiples facettes passionnelles. Le ténor Julien Dran (Leicester), tout de noblesse et d’altière résignation, lui donnera la réplique dans des duos qui sont le nectar de cette œuvre. La fraicheur expressive de la musique de Rossini communique à ces âmes de marbre taillées pour la tragédie l’effet mouillé des drapés antiques, le mouvement et la respiration. La direction musicale de cette version concertante a été confiée à Roberto Rizzi Brignoli. Il sculptera les nuances complexes de ce drame en deux actes, comme il le fit pour le Barbier de Séville en 2018, en préservant l’illusion de la spontanéité.

RY

 

> Du 8 au 13/11 à l’Opéra de Marseille (1er)

www.journalventilo.fr/agenda/musique/117965/elisabetta-regina-d-inghilterra