Les 150 ans de l'Embo et de Data : Mr Marcaille + Sound Off Mars + Nash + Dj Data + Carne Cruda + Tetristomac

Heavy rock, musique expérimentale, dj sets, jeux, performances, spectacles

Mr. Marcaille

Heavy Freak Cello / Et mon cul c'est du Tofu ? / Bruxelles, BE

DES PIEDS POUR FRAPPER, DES MAINS POUR JOUER, DES CORDES POUR HURLER !!

Monsieur Marcaille aurait pu se couper les cheveux et devenir professeur de violoncelle au conservatoire. Heureusement, par je ne sais quelle magie sans doute liée à l'existence de la bière belge dans sa contrée de villégiature, monsieur Marcaille a préféré chausser deux grosses caisses à ses deux pieds, et jouer du violoncelle avec deux énoooooormes ampli basse et guitare, en éructant des chants qui feraient rougir les métalleux de la pire espèce. Monsieur Marcaille a ce don très particulier de faire fumer sa tête en jouant, il sait aussi très bien rattraper les glaviots qu'il lance en l'air, sa cacahouète à lui, et ne vomit que sur les tapis qu'on lui prête. Monsieur Marcaille est un gendre idéal.

Monsieur Marcaille a deux pieds pour pédaler sur ses grosses caisses, un archet échevelé pour riffer sur son violoncelle Monsieur Marcaille a des chansons qui parlent des cascadeurs à la retraite(sic) de la terre battue (sic) et de son oncle André le géant. Monsieur Marcaille joue du one-man-deathmetal au groove blues/psychobilly insensé, et rien que pour lui, l'anniversaire de Samy était excessivement réussi cette année.

Sound Off Mars

Guitares brutales / Marseille

Collectif de six guitares caractérisé par un assemblage d’accords trivialement entendu comme éprouvant, lancinant, corrosif… Qui, dans sa tentative d’appréhender en opposition les dimensions esthétiques, s'intéresse aux structures, aux sens, aux effets,… À d’autres caractéristiques du son. Sound Off Mars cherche en assimilant des données brutes sonores, à construire des fonctions perceptives plus substantielles… Dream Team composée de gratteux des groupes Binaire, Nitwits, Ed Mushi, Kill The Thrill, Ntwin et x25x.

«La musique, c’est du bruit qui pense…» Victor Hugo

NASH - Cela va sans dire 

Spectacle mêlant clown, bruitages et performances Beatbox // Marseille Cette création contemporaine, à la croisée des genres, pose des questions humaines et sociales : que représente vraiment la parole en société? Que souhaitons-nous réellement exprimer? Que souhaitons-nous laisser de nous et partager? Mise en Scène : France Lainé Interprète : Nasser Chebbi alias Nash A l’âge de 9 ans, Nash tombe par hasard sur une cassette VHS et découvre le beatbox. Dès lors, la passion ne le quittera plus. Il élabore ses premiers sons sur le chemin de l’école, fait rire ses camarades de classe, amuse les passants. A Marseille, dans son quartier de la Belle de Mai, tout le monde le connaît et l’interpelle dans la rue pour lui demander de « faire des bruits». Plus tard, il affine ses techniques et partage sa passion en animant des ateliers de beatbox dans des centres aérés. Perfectionniste et porté par l’envie de rencontrer ses pairs, il s’inscrit en 2008 à son premier championnat de France de BeatBox. Il y hérite du surnom « Monsieur Propre », en hommage à son son du charleston, si net qu’il se confond avec celui de l’instrument. A côté de ses études il propose des spectacles dans des clubs de vacances où, face à un public familial qui souvent ne connaît pas le beatbox, il développe son style en alliant performance rythmique et humour qui ravit toutes les générations. En 2013, fort de cette expérience, il fait la première partie de Michäel Gregorio au Silo, à Marseille. Marco Paolo le repère alors et l’intègre à son Marseille Comedy Club, aux côtés d’Eric Antoine, Nicole Ferroni et Patrick Bosso. Les dates de stand up se multiplient et Nash rêve d’ailleurs. En 2016, il prend la mer pour un périple en voilier pas comme les autres : le Festina Lente. Durant 15 mois, au sein d’une troupe de circassiens, danseurs, musiciens, photographes et comédiens, il parcourt la méditerranée et l’Atlantique. Face à de nouveaux spectateurs dont il ne partage ni la culture ni la langue, Nash se renouvelle. Son beatbox devient un langage universel qui, par le rire, invite à revenir à l’essentiel : notre humanité.


DJ DATA
 

DATA, dealer sonore, c’est 10 cm de lenteur, un disque en 45 tours passé en 33... 30 mètres carrés de gens qui courent dans tous les sens... Et ça fait bientôt 15 ans que ça dure. Amoureuse de toutes les musiques tordues, nouvelles, vierges ou expérimentées, improvisées ou avant-gardistes, noise et brutales, silencieuses et sexy, punk ou savantes, traditionnelles ou électroniques, poétiques ou terre à terre, elle oscille entre maison d’accueil pour chercheur sonore, lieu d’habitation et espace d’échange et de rencontre.

CARNE CRUDA


Performeuse, plasticienne sonore / Marseille Djette éclectique, elle appelle au lâchage et à la transe, à mettre le feu au dance floor. Elle pioche et creuse dans l’électro, la techno, le break core, l’IDM, la new wave, le baile funk, le punk, la noise, le Bmore, le grime, le hip hop, le trap, le Booty (liste non exhaustive). Entre tubes et styles inclassables, elle ose et se délecte de mixes improbables. Elle se moque des époques, transgresse les cadres et mélange tous les genres. Sa musique est transe- vers-sale ! Fondatrice, avec d’autres, de la compagnie la fêlure, artiste associée et administratrice à l’Embobineuse, comédienne pour la Compagnie Peanuts, Carne Cruda est multi-fonctions et assume sa schizophrénie. Performeuse, plasticienne sonore, manageuse artistique et culturel, elle s’adonne au djing depuis la fin des années 90. Dans les années 2000, grâce à la m.a.o, elle s’attelle à la composition. Elle s’intéresse de très près à la musique électroacoustique. Elle développe, dans ses créations sonores, une esthétique à la fois sensuelle et cruelle. Elle collabore avec des artistes, des musiciens. ennes, des chercheuses.eurs connues.s et moins connus.es mais toustes pointus.es.


TÉTRISTOMAC

Constructeur Sonore, DJ Chaudronnier // Reillanne Passionné par la contre-culture, influencé par les mouvements libertaire, futuriste, bruitiste, électroacoustique, hip hop, techno, hard core, breakcore, indus et noise mais aussi traditionnels, il traque le son dans sa diversité, suit son évolution partout sur la planète et reste à la pointe des musiques actuelles souvent méconnues. Global Bass, GQOM, Footwork, Trap, Hip Hop déviant, Baile Funk, BMore et d’autres sons non-étiquetés, comme les labels Hakuna Kulala, Do Hits, Poat Records sont autant de pistes, non exhaustives, qu’il creuse en 2019. Artiste pluridisciplinaire, constructeur, compositeur, dj, technicien multi-casquettes, organisateur d’événements artistiques,Tétristomac est un couteau suisse créatif, ingénieux qui se jette facilement dans l’inconnu ! Professionnel dans la construction métallique dans le spectacle vivant, iI allie avec subtilité les univers qui l’excitent. Il s’attaque aussi aux installations sonores, performatives, interactives et s’amuse à traiter le son en temps réel.

 

FORT BOYAUX LA JOURNÉE à l embobineuse - 15h15

Un escape game Embobinesque, une visite participative, une expérience, une aventure dans le grand cloaque, un trou, un îlot, une enclave, un refuge, une zone d’errance, de résistance pour atteindre la supra conscience. Bienvenu dans Fort Boyaux ! Viens gagner ta supra conscience ! Viens danser dans les boyaux de l’Embobineuse ! L’Embobineuse un grand cloaque qui parfois clodique ! Mais, dis maman, les trous n’ont pas de pieds, Peut-être que celleux-ci oui, ma chérie ! Mais, dis maman, les trous n’ont pas de pieds, Mais si, ma chérie, peut-être même qu’iels dansent ! Mais, maman, s’iels dansent, iels pensent ? L’Embobineuse est située sur un trou, dû à un bombardement lors de la guerre 39/45. Pas étonnant que l’Embobineuse soit un grand cloaque. Animateurs = “Bonnie Menteurs.euses” Ambiance = “Cloaque”

Début : 15:15 Apéro

PIF PAF TAGADA à l’entrée / Jeux de dés et de roue pour décider des premières activités des participant.e.s Performance : battle punk vs reggae (au mange disque) course de sacs (au stroboscope et à la fumée) SPA Zombies (Escape game) Battle de danse (sur radio nostalgie et autres fréquences) Choral des petits personnages + atelier battle théâtre bruitage Battle théâtre/bruitage Enfin pour cloturer l’après midi.... L’ultime épreuve de la bache pour gagner la supra conscience.

L'Embobineuse
Le samedi 16 novembre 2019 à 15h15
9 € (+ adhésion 2 €)
http://www.lembobineuse.biz/
11 Boulevard Bouès
13003 Marseille
04 91 50 66 09

Article paru le mercredi 13 novembre 2019 dans Ventilo n° 437

Les 150 ans de l’Embobineuse et de Data

Soyez sympas, rEmbobinez !

 

Le 15 novembre sera lancée l’attendue célébration des quinze ans de Data et de l’Embobineuse. Au programme, deux jours de festivités qui marquent de manière emblématique et symbolique la vie de ces deux structures, et surtout leur survie dans un contexte de politique culturelle parfois compliqué. Nous avons rencontré les membres de ces lieux phares de la vie musicale souterraine marseillaise et fait un tour de scène de ce qu’elles ont été, sont et projettent de continuer à proposer dans l’énergie, le don de soi et l’envie vibrante qui transcendent chacune des personnalités de ces salles devenues cultes.

  Nées toutes deux en 2004, les associations se sont très rapidement rapprochées et continuent chaque année de proposer des événements communs tels que les festivals Enfin Seule, Variétés Expérimentales ou encore Vendetta (dont la prochaine édition aura lieu dans un mois). Rapidement, à la fondation des structures, nombre de programmations, d’ambitions, d’esthétiques et même d’affiches sont communes. « Quinze, ce n’est pas un chiffre rond, mais ça marque que les deux structures existent encore malgré leur fragilité, c’est quasiment un exploit de continuer à avancer », explique Damien Morel, membre actif des deux entités depuis leurs débuts. « Ce sont des histoires de fragilité avec une volonté qui marche avant tout sur le désir. » Il faut rappeler que dans ces salles, rien ne serait possible sans la participation d’une équipe infatigable de bénévoles œuvrant avec passion à la vie de ces dernières et à la diffusion de spectacles et de concerts. Il y a une véritable « abnégation liée à la volonté de tenir des lieux face à la réalité politique avec ou sans subventions, souligne Marius Champion, de l’Embobineuse, qui rappelle que s’il n’ y a plus de gens ou plus d’énergie, ça ne tient plus. » « Les deux structures sont sœurs, cousines, incestueuses, les deux navires continuent à voguer côte à côte, et ce n’est pas rien car que la tempête est grosse », ajoute Damien, de sa jolie verve de prof. L’ambition politique est la même : diffuser spectacles et concerts qui seraient invisibles à Marseille sans ces salles, à des tarifs de lieux subventionnés alors qu’elles n’en ont que peu voire pas du tout (Data). « Ce n’est pas une économie misérabiliste mais bien l’envie de ne pas discriminer au portefeuille », précise Marius. Proposer des artistes du monde entier à des tarifs, à l’entrée comme au bar, raisonnables, tel est le leitmotiv du binôme, qui est conscient que le public les « aime aussi pour ça ». L’implantation en milieux difficiles ou populaires est également inhérente aux deux salles. Alors que l’ancienne usine de bobinage de moteurs électriques qu’est l’Embobineuse bat en plein cœur du quartier très populaire et chargé d’histoire de la Belle de Mai, Data, rue des Bons Enfants, se fait mauvais élève aux yeux de voisins peu tolérants face à sa marginalité, qui abrite à la fois locataires, concerts, et médiathèque. Ateliers, résidences, accompagnement d’artistes, lieux de vie… « On est multi-activités, mais on est pas limonadiers. » La singularité de ces espaces n’a d’égal que la qualité incroyable de leur programmation, qui semble jaillir une nouvelle fois d’un instinct commun, celui de proposer leurs scènes à des inconnus comme à des artistes très reconnus dans leurs milieux. Lorsque Damien cite la visite remarquée de pointures de la musique spectrale que sont Ana-Maria Avram et son compagnon Iancu Dumitrescu, qui dirigent et conduisent l’Ensemble Hyperion de Bucarest depuis 1988, Marius se remémore avec amusement le concert de 69 DB, qui s’est produit devant les cent cinquante personnes de la petite salle du Boulevard Bouès une semaine après avoir joué dans un festival italien réunissant plus de 15 000 âmes. « Et c’était mortel ! » Petits mais costauds, on vous le dit. La programmation, c’est donc leur point fort, et on ne les contredira pas. Veille qualitative, propositions internes et externes, sollicitations diverses, esthétiques pointues, en quinze ans et deux antres, on a dû faire trente fois le tour du globe. « Je ne crois pas exagérer en disant qu’au cours d’une saison, on voyage de l’Islande à l’Afrique du Sud en passant par le Japon et les États-Unis », s’enorgueillit Marius. Évolution notable, ces dernières années, l’« Embo » a également ouvert sa programmation à des collectifs qui n’ont pas forcément de salle fixe comme Champ Döner, Strident, Maraboutage ou le Laboratoire des Possibles. « Cela permet certes d’alléger le travail sans tomber pour autant dans de la location de salles pure. » Et tout cela dans les conditions d’accueil qui font partie intégrante de la réputation de ces salles : quel groupe s’y étant produit n’a pas évoqué en salivant le catering incomparable qui leur avait été offert, subtile élaboration de recettes savoureuses avec pour ingrédients de base amour et circuits « cours Juteux » ? Le programme du week-end anniversaire s’inscrit en hommage symbolique au caractère original des deux salles. À Data, le 15, on écoutera les impros de guitare du Japonais Shin'Ichi Isohata sur fond de danse butô, et on retrouvera des artistes et membres habitués des huit murs d’hier et d’aujourd’hui, alliant musique, performances et surprises visuelles. Le lendemain à la Belle de Mai, c’est toute la journée que nous irons nous enivrer de nostalgie et de folies embobinesques. Nous nous perdrons dans le « Fort Boyau », escape game antidogmatique à l’image de ses organisateurs. On s’amusera toute la journée autour du thème des marges, guidés par Monsieur et Madame Loyal, choyés dans le « spa zombie », emportés par les performances artistiques qui renouent avec un des désirs premiers du « Théâtre de fortune ». Côté concerts, le soir, on retrouvera la virtuosité agressivo-caressante de Mr Marcaille, qui fait presque partie des murs : « Il ressemble à la salle. Il aurait pu faire ce qu’il voulait mais il suit son truc, brillant dans la traverse. » Symbole marseillais, le groupe de guitaristes Sound Off Mars a transcendé les âges du rock phocéen et représente à lui seul la diversité et la transversalité musicale de la ville. Ceux qui se sont produits pour la première fois en première partie de la Colonie de Vacances à l’Estak Crew jouent dans des groupes du coin qui existaient déjà avant l’Embo. Nash, jeune du quartier, viendra présenter de son beat box médaillé une création théâtrale rythmée. Surprises, dj sets, tournoi de bras de fer en inter-plateaux… « Si on avait voulu être complets et rendre hommage à toutes les activités de l’Embobineuse, on aurait fait un atelier de théâtre, organisé un mariage soufi et un couscous subversif, et, pourquoi pas un stage de peinture sur murs. » On ne peut ni résumer ni prévoir exactement ce qu’il va advenir de nous ce week-end. Et dimanche ? « On essaiera de dormir ! »  

Lucie Ponthieux Bertram

 

Les 150 ans de l’Embobineuse et de Data : les 15 à Data (44 rue des Bons Enfants, 6e) et le 16/11 à l’Embobineuse (11 boulevard Bouès, 3e).

Rens. www.lembobineuse.biz / www.facebook.com/datamarseille

www.journalventilo.fr/agenda/musique/102161/les-150-ans-de-l-embo-et-de-data-mr-marcaille-sound-off-mars-nash-dj-data-carne-cruda-tetristomac

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