Que Tan Lejos de Tania Hermida P.

Rencontres du Cinéma sud-américain

Version latine

Du 28 mars au 5 avril, l’équipe de l’ASPAS (Association Solidarité Provence Amérique du Sud) investit la salle du Gyptis pour sa seizième édition des Rencontres du Cinéma sud-américain, panorama incontournable pour tout afficionado d’une cinématographie peu présente sur nos écrans.

 

Si la production cinématographique sud-américaine, bridée par une trop grande frilosité des distributeurs et exploitants hexagonaux, brille en salles par une quasi absence, les nombreux festivals phocéens se font quant à eux le relais d’une production diablement passionnante, et particulièrement féconde. L’un des fers de lance des cinématographies d’Amérique Latine reste bien évidemment, à Marseille, les Rencontres du Cinéma sud-américain, dont cette seizième édition vient rappeler l’appétit : au fil des ans, les propositions développées par l’ASPAS se sont ramifiées, pour aboutir à un événement composite, qui étend son influence bien au-delà des frontières phocéennes, s’implantant dans diverses villes de la région. Plus d’une quarantaine de films représenteront huit pays du continent, du Chili à l’Argentine, du Venezuela à l’Uruguay. Invitée d’honneur : la réalisatrice Tania Hermida P., d’origine équatorienne, cinéaste passionnée particulièrement impliquée dans le développement cinématographique national, officiant au cœur de la capitale, Quito. Cette dernière débarque à Marseille avec deux fictions sous les bras, Que Tan Lejos et En el Nombre de la Hija, se fendant, le 2 avril, d’une leçon de cinéma espérant balayer les conventions qui traversent aujourd’hui le cinéma sud-américain. L’essentiel des projections se feront cette année au Gyptis, destiné, comme nous l’avons récemment évoqué dans ces colonnes, à devenir une salle locale à part entière. Les films sélectionnés — fictions, documentaires, longs et courts — traverseront de près ou de loin la thématique fixée cette année par l’équipe des Rencontres, les rêves du réel. De nombreux opus seront, comme à l’accoutumée, présentés en première française, à l’instar d’El Gran Rio de Ruben Plataneo ou La Corporación de Fabian Forte. En périphérie de la compétition, soulignons par ailleurs la carte blanche accordée au FID, et un hommage littéraire au brûlant Julio Cortázar.

Emmanuel Vigne

 

Rencontres du Cinéma sud-américain : du 28/03 au 5/04 au Gyptis (136 rue Loubon, 3e) et la Friche La Belle de Mai (41 rue Jobin, 3e).
Rens. 04 91 48 78 51 / www.cinesud-aspas.org
La programmation jour par jour des Rencontres du Cinéma sud-américain ici