Thor (Etats-Unis – 1h54) de Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins…

Thor (Etats-Unis – 1h54) de Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins…

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Si j’avais un marteau

Dans la galaxie des super héros Marvel, le personnage de Thor tient une place particulière. Il ne tire pas ses pouvoirs d’expériences scientifiques (Hulk) ou d’accessoires (Batman). Mais ce dieu du tonnerre manie son marteau magique, Mjöllnir, comme personne. Fils du dieu scandinave Odin, qui règne sur le royaume céleste d’Asgard, son arrogance le voit condamner au bannissement sur Terre. Il y perdra, temporairement, ses facultés surhumaines. Sans surprise, l’incursion de la mythologie dans la société contemporaine et les relations entre dieux et humains sont des sujets suffisamment porteurs pour une adaptation cinématographique. Disons-le tout de suite, Thor n’est pas un film d’art et d’essai, son scénario ne convertira pas les sceptiques du grand spectacle, et l’usage de la technologie 3D semble bien inutile ici. Pour autant, le bébé divin ne doit pas être jeté avec l’eau du bain. D’une part, le souffle épique attendu est bel et bien injecté par Kenneth Branagh, qui s’est rappelé de ses adaptations shakespeariennes (Hamlet, Beaucoup de bruit pour rien ou Henry V). D’autre part, le Thor bodybuildé Chris Hemsworth, tiraillé entre son incompréhension des mœurs humaines sur Terre et sa nature guerrière dans le ciel, reste toujours plus convaincant qu’Arnold Schwarzenegger dans Hercules à New York (!). Enfin, de manière moins anecdotique qu’il n’y paraît, l’un des intérêts du film réside dans la représentation du royaume d’Asgard, qui ferait pâlir de jalousie nombre d’urbanistes et architectes. Un divertissement qui remplit donc son contrat, ni plus ni moins.

Guillaume Arias