Tapage Nocturne – Matias Aguayo

Une fois encore, c’est un Chilien que nous mettons à l’honneur dans cette rubrique. Après Villalobos (finalement forfait la semaine dernière pour raisons médicales), Luciano (énorme il y a peu au Spart)…

Une fois encore, c’est un Chilien que nous mettons à l’honneur dans cette rubrique. Après Villalobos (finalement forfait la semaine dernière pour raisons médicales), Luciano (énorme il y a peu au Spart) ou encore Pier Bucci, le très fin Matias Aguayo vient s’ajouter à la liste de ces valeurs en hausse bookées dans un club du coin (à coté de son passage remarqué dans le cadre du festival Territoires Electroniques l’an passé). Un signe fort, témoin de la vitalité d’une scène locale qui n’hésite plus à programmer le meilleur de l’electro internationale – et parfois même en marge des gros clubs, à l’instar de cette date organisée par un esthète indépendant, Jessy Bardy. Déjà responsable des venues à Marseille de Khan, Midnight Mike ou encore George Issakidis (bien avant que l’on ne parle de revival rave), ce garçon discret a toujours privilégié la qualité à la quantité, dessinant au fil de ses soirées les contours d’une identité musicale forte dont la première des vertus serait d’anticiper la tendance plutôt que de la suivre (quitte à se planter). Matias Aguayo en est un bel exemple : peu médiatisé au regard de ses compatriotes, il développe désormais en solo un son qui pourrait bien finir par faire école, minimaliste et très sensuel, tout en ambiances lascives que sa voix ne fait qu’accentuer – on se souvient encore de celle-ci sur le magnifique One two three (no gravity), hymne d’after intemporel enregistré avec Dirk Leyer (son projet Closer Musik). « Solo » n’est donc pas tout à fait le terme adéquat : il a réalisé son propre album avec Markus Rossknecht (alias Roccness), producteur avec lequel il officie désormais sous pseudo Broke, notamment pour des remixes qui commencent à être courtisés par des artistes plus mainstream. Et à côté de ça, il y a encore les projets avec Michael Mayer (Zimt) ou Superpitcher sur Kompakt… Autant de collaborations qui attestent du réel potentiel de cet artiste, qui viendra vendredi présenter ses dernières productions pour un set à situer entre mix et live (avec machines et chant). Sans nul doute le plan de la semaine.

PLX

Le 11 au Trolleybus, 23h
www.kompakt-net.com