Retour Nashville Pussy + Headcharger au Poste à Galène

Retour Nashville Pussy + Headcharger au Poste à Galène

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© Pirlouiiiit – Concertandco.com

Les Chattes sur une scène brûlante

Au cœur d’une tournée européenne chargée, les Américains du quatuor Nashville Pussy en ont profité pour faire hurler leurs guitares dans le Poste. Fondé dans les années 90 en Géorgie autour du couple Blaine Cartwright (guitare/chant) et Ruyter Suys (guitare), le groupe propose un alliage délicieux entre cavalcades électriques à la Motörhead, solos à la ACDC et sons sudistes teintés de blues à la Lynyrd Skynyrd… Autant dire un rock’n’roll pur sucre, efficace et survolté, sans fioritures ni expérimentations. Sex, fun & rock’n’roll, telle est leur devise.

Un lundi soir de février en pleine Sibérie marseillaise… Les amateurs se sont déplacés en masse pour venir secouer la tête dans l’ambiance chaleureuse du Poste. Un public hétéroclite, aussi bien composé de punks, de skinheads, de psychobillys que de metalleux s’entasse petit à petit au cœur de la fosse. En effet, depuis leur passage en 1998 dans feu Nulle Part Ailleurs sur Canal+, les Chattes de Nashville jouissent d’une certaine notoriété auprès du public français.
Après une première partie un peu fade, assurée par le groupe normand Headcharger, sur lequel il n’est pas la peine de s’étaler, c’est enfin l’heure ! Casquette à grillage, moustache de biker et tee-shirt Judas Priest, Blaine Cartwright fait son apparition avec un look redneck de circonstance, tandis que l’icône sexy Ruyter Suys se lance dans des solos de guitare frénétiques devant un public déjà déchaîné. Comme possédée, elle secoue sa tignasse et son décolleté plongeant en déchirant l’atmosphère de ses riffs sauvages. Le groupe maltraite ses instruments, tandis que Blaine éructe de sa voix éraillée sur des titres tels que Go To Hell, Why Why Why, I’m So High, Keep on fuckin’ ou Go Motherfucker Go. Aucune pause entre les chansons, sauf pour s’ouvrir une petite bière… Au final : un set d’une heure et demie de pure jouissance rock’n’roll face à une salle surexcitée. On sent tout de même poindre une baisse de régime par rapport à leur dernier passage au Cabaret Aléatoire, en 2006. C’est triste mais même les rockeurs vieillissent… Ne désespérez pas, loin de se laisser abattre, les quatre Sudistes offrent encore des shows de première classe. En fait, Nashville Pussy est une sorte de drogue dure. On est déjà en manque.

Daniel Ouannou

_Les Nashville Pussy étaient en concert avec Headcharger le 6 février au Poste à Galène (10 rue Ferrari, 5e).
Rens. 04 91 47 57 99 / www.leposteagalene.com

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© Florent Sanchez