Reprise de la Quinzaine des réalisateurs à l’Alhambra

Reprise de la Quinzaine des réalisateurs à l’Alhambra

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Tour de Cannes

Une nouvelle fois, l’Alhambra se fait le relais de la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes, en programmant à Marseille une douzaine de films sélectionnés cette année sur la Croisette.

Et voilà, la page cannoise se referme, le cru 2012 laissant plus que les autres années un goût d’inachevé, particulièrement au sein de la compétition officielle, où dans la sélection comme dans le palmarès, la frilosité le dispute au convenu. A l’exception près du dernier opus de Léos Carax, chef-d’œuvre foudroyant qui, seul, vient nous rappeler que le cinéma peut encore être un art vivant. Les bonnes surprises ont derechef pointé leur nez du côté des programmations parallèles, avec une mention spéciale pour le Koji Wakamatsu (25 novembre 1970, le jour où Mishima a choisi son destin) et le Darezhan Omirbaev (The Student), dans la section Un certain regard, dont la sélection fut une nouvelle fois très inspirée. Pour les absents de la Croisette, quelques séances de rattrapage donneront comme chaque année l’occasion au public de découvrir partiellement les films sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs. Dans la cité phocéenne, c’est l’Alhambra qui proposera de revenir sur une douzaine d’œuvres parmi la vingtaine de longs-métrages projetés à Cannes. Parmi elles, nous retrouvons l’une des curiosités de la sélection, qui a électrisé les débats de fins de soirées : Gang of Wasseypur, polar indien de cinq heures vingt d’Anurag Kashyap, qui ouvre ici de nouvelles brèches dans la sempiternelle production bollywoodienne. Le public marseillais découvrira également les primés du cru 2012 : Camille redouble, film très fin et surprenant de Noémie Lvovsky, qui repart avec le prix SACD, le plus inégal Repenti de Merzak Allouache et l’excellent No du Chilien Pablo Larraín, film historique et politique porté par Gael Garcia Bernal, qui rafle le Art Cinéma Award. Au menu, également, le dernier Podalydès à l’humour cinglant (Adieu Berthe), The We and the I de Gondry ou Une famille respectable de l’Iranien Massoud Bakhshi.

Texte : Emmanuel Vigne
Photo : Gang of Wasseypur

Reprise de la Quinzaine des réalisateurs : jusqu’au 5/06 à l’Alhambra (1 rue du Cinéma, 16e).
Rens. 04 91 03 84 66 / www.alhambracine.com