Rencontres intimes de la danse au nouveau Studio/Kelemenis

Rencontres intimes de la danse au nouveau Studio/Kelemenis

Le coryphée de la danse

Michel Kelemenis n’est pas qu’un chorégraphe, n’est pas que marseillais. Il parle, oui, mais, surtout, il agit. En attendant l’ouverture d’un Centre de Danse à Saint-Mauron, l’homme poursuit son dense parcours dans un studio provisoire.

studio-Kelemenis.jpg
Depuis qu’il s’est consacré entièrement à la danse en 1987 en fondant sa compagnie, il n’a eu de cesse de multiplier les projets. Des projets qui ont pour épicentre la danse, l’amour du mouvement et de sa fluidité, concrétisé en créations (saluons au passage la dernière et étonnamment politique Disgrâce, présentée aux Musiques en mai), en programmations (« Questions de danse, Questions d’artistes »), en accompagnement d’artistes (accueil de résidences de création et présentation des étapes de travail des compagnies), ainsi qu’en formations du danseur (trainings réguliers au Studio) et des plus jeunes (Educadanse). Il n’a de cesse de remettre son cœur à l’ouvrage et sur le tapis de danse, tout au long d’un chemin qu’il veut « à la fois populaire et savant ».
Aujourd’hui, Kelemenis voit détruire son premier studio, occupé pendant plus de dix ans, pour des raisons ne donnant pas lieu à polémique cette fois — un nouveau collège est construit en lieu et place — et vagabonde lui aussi. A l’aube de 2013, la Ville s’apprête à lui confier les clés d’un Centre de Danse en résidence, dans le quartier populaire de Saint Mauront, d’ici à la fin 2010. Le lieu sera un outil de premier choix à Marseille, avec ses 1 800 m2 pour trois studios, dont un grand plateau ; à la fois espace de travail, de production, de promotion des compagnies régionales, de sensibilisation, de documentation, de mise en réseau… Bref, de quoi donner de l’espoir aux acteurs chorégraphiques locaux en termes de dynamique et de ressources. Pour l’heure, le Studio reprend du service dans des locaux modestes mais utiles à la poursuite des actions de la compagnie, avec les « Rencontres intimes avec la danse » où l’on pourra découvrir Black Soul, « autobio-chorégraphie » du fidèle complice Christian Ubl, des soli de femmes chorégraphiés par Patrick Servius et la création de Dodeca d’un autre chorégraphe marseillais bien connu, Georges Appaix, pour les jeunes talents de Coline.

Joanna Selvidès

Rencontres intimes de la danse : du 17 au 19/06 au nouveau Studio/Kelemenis (5 boulevard Capitaine Gèze, 15e). Rens. 04 96 11 11 20 / www.kelemenis.fr