Adrien Bitibaly - Bugo. Les Buguba sont dotés de clairvoyance et de dons de guérison, au service de la population. Ouahigouya, province du Yatenga, 2021

Quatre yeux d’Adrien Bitibaly

Pourquoi on y va ?

Un court texte d’introduction (où il est question d’Afrique, de sorcellerie et de rites ancestraux), de grands et superbes tirages noir et blanc et pas de légende. Pour laisser une part de mystère, nous explique le photographe, et que chacun ait son propre ressenti. Peut-être faut-il cette part de silence, entre visible et invisible, avant qu’on nous donne des clés… Après avoir découvert ces images, n’hésitez pas à vous plonger dans le livre magnifiquement imprimé dans un noir presque argenté (il paraît que ça protège) qui accompagne l’expo. Pour découvrir qui est le « gwa goulé » ou détenteur du couteau, ce qu’il advient à celles et ceux accusés d’être des « mangeurs d’âmes » ou l’importance des ancêtres et leur rôle dans la cohésion sociale. Originaire du Burkina Faso, touché dans son histoire familiale par ces traditions et croyances, Adrien Bitibaly ne juge pas ; il nous montre, nous raconte, cherche à comprendre et se tient à la lisière entre photographie documentaire et artistique, entre anthropologie et témoignage intime.

Aline Memmi

 

Où et quand ? Jusqu’au 6/01 à Maupetit, Côté Galerie (Marseille 1er)

Rens. : www.maupetitlibraire.fr

Plus d’infos : www.journalventilo.fr/sortie/123486