The H.O.S.T © Frédéric Hebert

Portrait | The H.O.S.T

Hôte fidélité

 

Le Dock des Suds tente une première Docksession consacrée au rock. En tête d’affiche : The H.O.S.T, quatre Marseillais qui viennent tout juste de sortir leur deuxième album. Rencontre.

 

The H.O.S.T, pour Hidden Obscene Sons of Twilight, est donc surtout la traduction du mot hôte en anglais. Mais pourquoi donc cet acronyme ? « Le nom du groupe, c’est un peu en hommage à mes parents chez qui j’ai organisé pas mal de fêtes étant ado. Une sorte de dédicace à cet esprit d’accueil », se remémore Julien, l’un des quatre membres du groupe. Voilà douze ans déjà qu’avec Vincent et Thomas, ils ont donné naissance à ce qui est devenu depuis l’an dernier un quatuor, après que Franck les a rejoints à la guitare et aux chœurs, comme pour élargir les possibilités. « Franck et Julien, c’est un peu un ping-pong musical », raconte Vincent, le bassiste. Cette dernière recrue apporte beaucoup sur scène et au cours des enregistrements. »
Douze ans, donc, de pérégrinations à travers Marseille et ses alentours pour promouvoir une musique qu’ils décrivent eux-mêmes comme rock et folk. Et il aura fallu pas moins de cinq ans à l’équipe pour concocter l’album Sound the Charge, soit quatorze titres écrits et composés par Julien. Quelques années se sont écoulées depuis le premier coup d’essai, Love, Birth and Disillusions, l’occasion de s’associer avec des artistes de renommée internationale à l’instar de Ken Stringfellow, tout droit venu de Seattle et adepte des arrangements… au tambour. De Follow my Feet à Lovesick en passant par des textes plus personnels, Julien et ses complices espèrent pouvoir continuer de s’adresser au plus grand nombre. Une diversité transgénérationnelle à l’image du groupe. « Entre nous, il y a quelque quinze ans de différence d’âge, donc forcément des influences variées. » Au Dock, ils joueront l’album dans son intégralité… « Nous écoute qui a envie de nous écouter, vient nous voir qui a envie de nous voir. On n’a pas de directeur artistique qui nous dirait dans quelle direction partir. On est libres. Bien sûr, c’est pas toujours facile de trouver des dates dans la ville, et ce malgré notre tourneur », décrypte Julien. A la question de savoir s’ils appréhendent différemment le fait de se produire devant 1 500 ou 200 personnes, il précise avec Vincent : « Franchement, c’est pareil pour nous. Le but est plus d’apprivoiser le public, de le transporter quel que soit le nombre de personnes en face de nous. On opte parfois pour une ambiance feu de camp, notamment lors des sessions acoustiques. Parfois, les mêmes morceaux sont interprétés très différemment, selon l’endroit où l’on atterrit. Chaque membre du groupe peut donner son avis, peut-être parce que nous ne sommes pas que des collègues-musiciens, mais une véritable fratrie, en dehors de la scène. Les histoires que raconte Julien, nous les vivons de près, de loin, par procuration. » Et nous aussi, du coup.

Charlotte Lazarewicz

Docksession #8, avec The H.O.S.T, Russel Swallow, Philippe Petit, The Coyote’s Dessert et Dj Sonic Seducer : le 29/04 au Docks des Suds (12 rue Urbain V, 2e)
Rens. : 04 91 99 00 00 / www.dock-des-suds.org

Pour en (sa)voir plus : https://www.facebook.com/The-HOST-94107758814/