Portes Ouvertes Consolat : du 7 au 9/10 dans les hauts de la Canebière

Portes Ouvertes Consolat : du 7 au 9/10 dans les hauts de la Canebière

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Poursuivre l’Opération Coûte que coûte…

Le festival Portes Ouvertes Consolat cumule cette année les challenges : diffuser des propositions au cœur d’un parcours artistique varié et de qualité, rester proche du grand public, faire vivre tout un week-end le quartier des hauts Canebière… et survivre !

Pour leur sixième édition, les POC ont maintenu les concerts gratuits prévus malgré des difficultés politico-conjoncturelles. L’association prend le risque de se mettre en danger financièrement pour ne pas amputer la richesse de sa programmation. Le partenariat avec Mouv’Art, instauré en 2010, ne se fera pas : l’autre manifestation n’ayant pas encore obtenu les subventions de la cité nécessaires pour mener à bien son projet d’art contemporain (dans des containers sur le Cours d’Estienne d’Orves), elle se voit contrainte de repousser ses dates. Si le soutien des acteurs dynamiques est négligé, l’ambiance post-2013 se verra entachée d’une coulée de désertification du vivier artistique. On ne peut donc que s’incliner devant la ténacité et l’exigence de ceux qui refusent d’abandonner, et les soutenir en masse (en répondant à l’appel aux bénévoles, par exemple) afin de faire passer un message fort : les Marseillais ont le droit à autre chose que des santons et des matchs de foot !
En plus des activités diverses proposées pour l’occasion (circuit nocturne, spectacles, repas, ballade en proxi-pousse, chasse au trésor, tombola….), les POC offriront l’occasion de découvrir une centaine de plasticiens et artisans à travers une cinquantaine de lieux. Des installations d’artistes invités tels Pierre Surtel, François Piquet et le Collectif Ordur’hier (Stéphanie Ruiz et Coralie Grandjean) trouveront aussi place dans l’espace public en questionnant vos sens et votre intelligence.
Parmi les sites ouverts dès le vendredi soir, l’atelier de gravure de la graphiste allemande Gabi Wagner (qui accueille également les œuvres de Catherine Pellissier et les bijoux de Zaza of Mayotte) prouve qu’un engagement à la fois citoyen et plastique n’est pas lettre morte. Maîtrisant « l’intagliotypie » (technique expérimentale compatible avec l’environnement car moins toxique), Gabi poursuit un travail assidu en formulant « qu’on pourrait passer toute sa vie sur une série. » Ses extraordinaires tirages ne troueront pas trop votre porte-monnaie.
Et puis quand on aime, on ne compte pas… surtout pas sur certains décisionnaires culturels !

Texte : Marika Nanquette-Querette
Photo : Experimentelle Drucktechnik de Gabi Wagner

Portes Ouvertes Consolat : du 7 au 9/10 dans les hauts de la Canebière. Rens. 04 91 95 80 88 / www.assopoc.org
Gabi Wagner, atelier de gravure (23 Rue Léon Bourgeois, 1er) : prolongation du 10 au 15/10, Rens. 04 91 50 66 95 / www.gabiwagner.de