Nemanja Radulovic à l’abbaye de St-Victor

Nemanja Radulovic à l’abbaye de St-Victor

Un ovni sur la planète Classique

A tout juste vingt-trois ans, le violoniste serbe Nemanja Radulovic appartient à la jeune génération montante qui apporte fraîcheur et piquant au petit monde de la musique classique. Présentations.

Nemanja-Radulovic.jpgNemanja Radulovic fait partie de ces solistes à succès qui ont le « petit plus », et savent revisiter pleinement les classiques souvent rabâchés du répertoire. Charismatique et fort d’un jusqu’au-boutisme que l’on retrouve dans son jeu endiablé, le jeune Serbe tranche véritablement avec le cérémonial rencontré dans certaines salles de concert. Son look très décontracté, ses longs cheveux bouclés, parfois attachés en chignon, pourraient d’ailleurs faire croire qu’il est membre d’un groupe de rock… Son parcours ne sort pourtant pas des sentiers battus. Installé en France depuis 1999, il devient très tôt abonné aux premiers prix des concours internationaux : une Victoire de la Musique en 2005 dans la catégorie « révélation internationale », un titre de « Rising Star » 2006/2007. Des reconnaissances qui le conduiront aux quatre coins du globe, du Concertgebouw d’Amsterdam au Carnegie Hall, en solo ou sous la direction de chefs de renom. Le public est au rendez-vous et en redemande, séduit par son jeu fougueux et imprévisible. Virevoltant, Radulovic aime, en effet, jouer au funambule, avec le brin de folie et d’audace qui le caractérise. Sa virtuosité est bien réelle, mais laisse passer beaucoup d’émotions. Ses choix sur disque sont à son image : originaux et ambitieux. Le dernier met notamment à l’honneur les concerti de Mendelssohn, captés au cours du festival des Flâneries Musicales de Reims. Un enregistrement authentique dans lequel la musicalité et le brio de l’interprétation sont au premier plan. Pour le concert de Marseille, changement de décor. Nemanja Radulovic rejoindra ses compères du Quatuor Illico ainsi que Stanislas Kuchinsky, contrebassiste à l’Orchestre de Paris, pour former « les Trilles du Diable », du nom de la célèbre (et redoutée) partition de Giuseppe Tartini. Entre musique de chambre et orchestre, le concept en lui-même peut se révéler explosif.

Florence Michel

Le 13 à l’abbaye de St-Victor, 20h30.
Programme : oeuvres de Tartini, Kreisler, Schubert et Tchaïkovski.
Rens. 04 91 05 84 48