Isaac Delusion

L’interview | Isaac Delusion

L’interview
Isaac Delusion

Suite au coup d’éclat de son premier album, Isaac Delusion s’installe dans la durée avec un style affirmé, résolument moderne et toujours indéfinissable. Suite à notre entretien inattendu au Sofitel, les alchimistes, qui transforment la pop en métal précieux, ont répondu à nos questions.

 

Votre style est souvent qualifié de « pop lunaire » ou « onirique » par les médias. Est-ce une identité revendiquée ?
Pas vraiment. On a été catalogué là-dedans par défaut. À vrai dire, on n’y avait jamais réfléchi. On pense que les groupes ou les artistes eux-mêmes ne cherchent pas à rentrer dans un genre ou un autre. On fait plein de choses différentes et on a beaucoup d’autres influences. C’est justement ce qu’on a essayé de retranscrire dans ce nouvel album : on ne fait pas que des choses « rêveuses ».

 

Justement, votre deuxième opus, composé et écrit à cinq cette fois (le groupe était initialement composé de Loïc Fleury et Jules Pacotte) s’avère plus organique, aux influences plus soul et rock. Comment a-t-il été accueilli ?
Super bien ! Le deuxième album, c’est toujours un passage particulier. C’était comme un défi. On a pris des risques en proposant des choses très différentes de ce qu’on avait pu faire avant. On ne savait pas comment il allait être reçu. Mais ça a plu, et on est agréablement surpris de voir que le public suit cette transition.

 

Vous dites avoir composé Rust & Gold en pensant essentiellement à l’aspect live. De quelle façon se retranscrit-il sur scène ?
Avec la première tournée, on proposait un spectacle d’images qu’habillait la musique. C’était contemplatif. Dans la veine de nos premiers clips : on projetait des images d’archives généralement assez abstraites assemblées les unes avec les autres, ce qui donnait justement cet aspect très onirique. Cette fois, on a vraiment travaillé les lumières et la scénographie, qui ne repose plus sur un écran plat et des projections, en mettant plus en avant la performance live.

 

Appréhendez-vous la montée sur scène ?
C’est vrai qu’il y a toujours une pression. Il ne faut pas se reposer sur ses acquis et prendre la chose trop à la légère. À côté de ça, on a tellement joué ce concert qu’on entre sur scène sans aucun stress. C’est une question de répétition, de travail et de confiance, mais il reste toujours l’excitation et l’émotion.

 

Vos projets futurs ?
Une suite de concerts s’annonce pour 2018. Suivront les festivals de cet été. Si la question est de savoir si on projette de faire un troisième album, pas pour l’instant, non. On compose continuellement, surtout en tournée, où l’évolution est permanente. On se remet beaucoup en question pour s’améliorer et aller le plus loin ensemble. Pour le prochain album, on aimerait  retrouver l’esprit des premiers EP, réécrire le côté pop, la maturité en plus. Revenir à des choses assez simples. Un exercice compliqué, puisque les premières compo étaient assez naïves, et l’expérience ne le rendra pas.

 

Propos recueillis par Amandine Allaui

 

Isaac Delusion + Rone + Second Rôle : le 8/12, à la Salle de l’Etoile (Chateaurenard). Rens.: 04 90 89 45 49 / www.passagersduzinc.com/

Dans les bacs : Rush & Gold (Microclima)

Pour en (sa)voir plus : www.facebook.com/IsaacDelusion / https://isaacdelusion.bandcamp.com