L’Interview : Frédéric Lévy (le Waaw)

L’Interview : Frédéric Lévy (le Waaw)

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Il a le verbe facile et une idée bien précise de la manière dont le Waaw peut aider les Marseillais et touristes de passage à mieux connaître l’offre culturelle locale. A l’approche du deuxième Waaniversaire, nous sommes partis (au bout de la rue) à la rencontre de Fred Lévy, co-gérant du lieu avec Isabelle Richomme.

D’où vous est venue l’idée du Waaw et que signifie son improbable intitulé ? Une manifestation de grande satisfaction ou le bruit d’une moto qui passe ?
Nous avions assez d’entendre dire autour de nous qu’il n’y a « rien à Marseille ». Le projet a alors mûri pendant trois ans et l’approche de Marseille Provence 2013 a été une étincelle. Les radios et la presse font bien leur travail, mais nous avons estimé qu’il y avait la place pour un lieu centralisant l’information culturelle et la traduisant aux gens de passage. Le pendant Web du Waaw permet aussi d’élargir encore notre relais d’information. Notre visibilité commence même à dépasser, de manière surprenante, les frontières de la ville grâce à des partenariats avec des radios nationales, le bouche-à-oreille des touristes et les différents réseaux culturels. Waaw signifie What An Amazing World et, en cela, c’est aussi un cri de satisfaction, d’étonnement. Enfin, nous avions un projet de ministère des arts et autres minorités (MAM) qui n’a pas pu voir le jour. Avec le Waaw, on reste dans des sonorités proches.

Si vous deviez décrire le Waaw en quelques mots, que diriez-vous ?
C’est un haut-parleur culturel, un décodeur d’information qui valorise les propositions émanant de lieux de diffusion culturelle. En proposant un service de restauration et de brasserie convivial et de saison, nous avons aussi voulu créer une sorte de maison familiale de culture où l’on se sent bien et où l’on peut facilement accéder à la culture par la cuisine.

Que fêtera-t-on le 7 juillet ? Quel est le programme des festivités ?
On fête Marseille, les deux ans du Waaw et les cinq ans de la PechaKutcha. Cette dernière est un concept japonais qui s’est développé dans le monde, à mi-chemin entre la jam session, le speed dating et la création culturelle. Chaque participant a quelques minutes pour parler d’un travail, d’une démarche dans le domaine de la création. Cet anniversaire va se passer à la fraîche et de manière détendue, dans un endroit agréable et symbolique de Marseille : le Parc Henri Fabre. Dans un premier temps, tout le monde pourra goûter dans l’herbe entouré d’installations éco-conçues (green art), d’animations pour les enfants et dans une ambiance musicale. Puis, un grand Waapéro suivra.

Que pensez-vous de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture ?
L’équipe derrière ce projet a subi de nombreuses critiques, dont certaines sont justifiées. Si j’avais été en charge de cet événement, je ne l’aurais par exemple pas géré de cette façon. En même temps, il était inévitable que, dans une ville comme Marseille, un tel projet suscite jalousies et obstacles à sa mise en œuvre. Tout ce qui compte, c’est que tout le monde en profite ; qu’il y ait de belles propositions et de la cohésion entre acteurs culturels et public ; que les Marseillais soient motivés pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Disons que je suis bienveillant et confiant là-dessus.

Que serait le Waaw s’il était…
…Un outil de bricolage ?

Un couteau suisse

Un déguisement ?
(rires) Difficile de répondre… Un extra-terrestre.

…Une pointure de chaussure ?
Hum… Pas de chaussure. Tout le monde pieds nus !

Propos recueillis par Guillaume Arias

Anniversaire du Waaw et de la PechaKucha : samedi 7 juillet de 16h à minuit au Parc Henri Fabre (Patio du Ballet National de Marseille, 20 boulevard de Gabès, 8e).
Rens. www.waaw.fr