Les soirées Total Pleasure

3 questions à…
Roman C alias Ramon Kalifa alias Marion Tricque alias Ramon Tricquie

 

Il se fait appeler Roman C, Ramon Kalifa, Marion Tricque ou Ramon Tricquie sur Facebook. Ancien chanteur de Das Simple, il se consacre désormais à l’organisation des soirées Total Pleasure, oscillant entre noise et poésie. Rencontre.

Total Pleasure, c’est quoi ?
C’est juste un nom, un gai pavillon, un étendard, histoire de cacher que je suis en fait seul dans cette histoire qui dure depuis 2008. Ce n’est pas une association, c’est Totalement informel, au regard des administrations culturelles, ou même de la loi… Mais c’est une force motrice et fédératrice, qui met des musiciens en contact avec des publics, des programmateurs, ou tout simplement entre eux.
J’en profite pour faire venir ici des artistes dont je défends les esthétiques : Postcoïtum et Hoax Hoax pour les locaux, L’Œillère (Belgique), Sonance (Angleterre) et Schnaak (Allemagne) pour les Européens, voire les Japonais Maria Jiku ou Sajjanu. Je le fais aussi parfois par pure empathie pour des musiciens qui ne sont pas toujours très forts sur le booking ou le développement.

Comment définir le style Total Pleasure ?
J’espère être un facilitateur de lien culturel autant pour les artistes que pour les publics.
Total Pleasure pratique l’ouverture : toutes les musiques sans exception sont envisagées comme attrayantes si tant est qu’elles aient un propos fort et racé. Sauf exception, les soirées présentent au moins un artiste local et un autre international.

Quel est ton agenda pour la quinzaine ?
Le rendez-vous le plus important aura lieu au Molotov, avec les Marseillais de Hoax Hoax, en première partie des Siciliens d’Uzeda, un groupe aussi mythique que confidentiel produit par Steve Albini. C’est volcanique, bouillonnant, un noise-rock tendu et abrasif, quelque part entre PJ Harvey période Dry et Shellac. Ils sont actifs depuis 1987 et c’est la première fois qu’ils viennent à Marseille ! Avant, le 8 mars à La Machine à Coudre, il y aura un duo d’improvisation, sans doute onirique, avec Nicolas Dick et Virgile Abela, mais aussi un duo plus insolite, ou quand Artaud rencontre la poésie sonore, avec La Otra et les Espagnols de El Fuego Fatuo, et l’Œillère. Puis le 15 à l’Embobineuse, ce sera math rock avec les Postcoïtum et Luciaen Zellum du label Daath, et les Berlinois Schnaak…

Propos recueillis par Joanna Selvidès

 

Nicolas Dick & Virgile Abela + L’œillère + El Fuego Fatuo : le 8 à la Machine à Coudre (6 rue Jean Roque, 1er).
Rens. 04 91 55 62 65 / www.lamachineacoudre.com

Hoax Hoax + Uzeda : le 11 au Molotov (3 Place Paul Cézanne, 6e).
Rens. www.lemolotov.com

Schnaak + Postcoïtum + Luciaen Zellum : le 15 à l’Embobineuse (11 Boulevard Bouès, 3e).
Rens. 04 91 50 66 09 / www.lembobineuse.biz