Les Anglais ont (re)débarqué

Les Anglais ont (re)débarqué

serie-Ash-and-Scribs.jpgAussi brillantes, inventives, décalées et dérangeantes soient-elles, les séries américaines, louées chaque semaine dans ces colonnes, ne doivent pourtant pas nous faire oublier que, de l’autre côté de la Manche, pléthore de feuilletons barbants (comme EastEnders à la sauce Plus Belle la vie), de sitcoms typically British — donc absurdes — et de séries géniales rythment le quotidien cathodique de la Perfide Albion. Epicentre du renouveau de la fiction UK, après l’âge d’or — Chapeau melon et bottes de cuir, Amicalement vôtre et autres Prisonnier — et vingt ans de vaches maigres, le carton international d’Absolutely fabulous, porté par ses héroïnes complètement barges, a redonné au milieu des années 90 un second souffle à un paysage audiovisuel sinistré, entraînant dans son sillage une nouvelle génération de trublions — comme les prêtes barrés de Father Ted ou le bibliothécaire misanthrope de Black Books. Mais c’est véritablement avec l’éclosion « couillonnesque » de Ricky Gervais que l’Angleterre a compris qu’elle n’aurait plus jamais rien à envier à tous les Seinfeld de la Terre. Homme à tout faire de The office, Ricky a depuis la belle vie, puisque sa série drôlement vacharde sur le monde du travail a été adaptée aux USA avec succès et Steve Carrell — 40 ans, toujours puceau. Tandis qu’il continue d’accomplir ses méfaits drolatiques dans la série Extras, mise en abîme sur les coulisses du showbiz, où tout Hollywood se bat pour apparaître en tant que « guest star », d’Orlando Bloom à Ben Stiller, en passant par Samuel L. Jackson. Le volet comédie refermé, je vous parlerai la semaine prochaine des « dramédies » et de la sexy Lisa Faulkner, d’Ash & Scribs, qui a érigé le port de la barrette dans les cheveux au rang d’aphrodisiaque. A suivre…

HS