Le Sel par la Cie Demesten Titip © Helene Harder

Le Sel par la Cie Demesten Titip

Après avoir traité le départ, Christelle Harbonn s’intéresse au voyage comme une quête de soi, une quête de sens, une quête d’un sens à soi. À l’origine, il y a cent trente ans, une séparation amoureuse dans le Mellah, le quartier juif de Marrakech, puis un exil vers Jérusalem. Et aujourd’hui, un homme, Jésus, amoureux d’un autre homme, en épopée sur les traces de ses ancêtres. Le « Mellah » en arabe et en hébreu — qui surtitrent —, c’est le « sel », et le « sel », c’est aussi un symbole d’amitié. La pièce intègre les questions politiques que soulève le rapport à l’autre : les diasporas juives, l’homosexualité, la dispersion du passé… et la reconstitution fictive des identités, en usant de symboles, de paraboles, de rêves. Le Sel, avec sa structure onirique et ses quinze personnages, ne fait pourtant pas l’effet d’un morcellement cristallisé, puisque le texte, les trois interprètes et la scénographie en clair-obscur amènent ce surréalisme qui ne manque pas de faire relation.

MD

 

> Le 20/01 au Théâtre le Sémaphore de Port-de-Bouc

Rens. : www.theatre-semaphore-portdebouc.com