Le Retrogaming Show vol. 4

Le Retrogaming Show vol. 4

Certains l’aiment Show

 

Le Retrogaming Show, festival consacré aux arts numériques et au patrimoine du jeu vidéo, prendra une nouvelle fois ses quartiers au Dock des Suds. L’occasion de (re)découvrir les machines et créations du passé, et de se pencher sur l’histoire de ce qui est devenu la première industrie culturelle mondiale.

 

Pour sa quatrième édition, le festival piloté par le chip provider Archeopterix ne chamboulera pas sa formule et notamment la base de son succès, à savoir le libre accès à la multitude de machines de jeu anciennes exposées, consoles comme micro-ordinateurs. L’occasion de faire revivre des sensations de jeunesse aux plus anciens (quand le joystick remplace la madeleine), de faire découvrir des créations tombées dans l’oubli à la nouvelle génération de joueurs ou de présenter des supports quelque peu méconnus en France, de la PC Engine à la Neo Geo, en passant par les bornes d’arcade et autres Vectrex.
Reste que la partie ludique, assurée par le jeu vidéo et le cosplay, ne constitue qu’une frange de la proposition du festival, dont l’un des buts est également de laisser la part belle aux arts numériques par des ateliers d’initiation à la micromusic (musique composée sur Game Boy et autres consoles ou ordinateurs rétro) ou des démonstrations de circuit bending (l’art de détourner des jouets — principalement — à des fins musicales). S’ensuivront une série de concerts entre musique dite traditionnelle mêlée à des détournements en tout genre (tout particulièrement le Bal Pop Trònic, sorte de balèti de l’espace), entre chiptune, techno, seapunk et trad’ provençal. Une belle brochette locale résolument moderne, inventive et enthousiasmante, découlant d’une volonté de représenter une scène méconnue du grand public, prouvant par là même sa faculté à toucher un auditoire des plus larges.
Le Retrogaming Show a donc également pour mission de démontrer que le jeu vidéo dépasse le cadre de la simple industrie de loisirs, du simple objet de consommation sans mémoire. Pour cela, des personnalités et entités dévouées à la préservation du patrimoine et de l’histoire de ce medium seront à nouveau du voyage : les éditions Pix’n Love, spécialisées dans l’édition d’ouvrages consacrés aux sociétés, professionnels et créations qui comptent, présenteront cette année encore leurs collections foisonnantes, en s’adressant autant aux spécialistes qu’aux néophytes. Sur scène, quatre experts animeront des conférences et débats, parmi lesquels Philippe Dubois, président de l’association MO5 (à l’origine de l’exposition Game Story, présentée au Grand Palais fin 2011), et Douglas Alves (journaliste freelance et professeur d’histoire vidéoludique à Isart Digital, école française du jeu vidéo et de l’animation 3D). De quoi assurer autant sur le fond que sur la forme, et prouver que le retrogaming n’est pas qu’un étalage de bits.

Sébastien Valencia

 

Le Retrogaming Show vol. 4, les 14 et 15 juin 2014 au Dock des Suds (12 Rue Urbain V, 2e).
Rens. : www.leretrogamingshow.fr