El Olvido que seremos de Fernando Trueba

Festival du cinéma espagnol CineHorizontes

Tapas s’emballent

 

Alors que pour sa dix-neuvième édition, l’équipe du festival de cinéma espagnol CineHorizontes avait été contrainte d’annuler la manifestation en 2020, la réouverture des salles donne l’occasion de revenir lors d’un week-end, du 25 au 27 juin, sur la programmation officielle fiction de l’an passé. Une expérience toujours aussi unique d’apprécier le dynamisme hors-normes d’une cinématographie essentielle.

 

 

Les stigmates laissés par une année inédite dans le champ de la diffusion cinématographique sont aujourd’hui palpables : que les éditions aient été en 2020 annulées ou maintenues virtuellement sur plateforme, les multiples incertitudes qui enveloppent encore l’avenir proche de telles manifestations contraignent les équipes organisatrices. L’heure n’est toujours pas à l’explosion des imaginations et des vastes représentations qu’offre l’image en mouvement.

Se jouant malgré tout des contraintes, l’éminent événement phocéen consacré aux cinématographies espagnoles (avec quelques entrées en Amérique Latine) nous propose des retrouvailles bienvenues au cinéma le Prado de Marseille : avec la reprise des sept films sélectionnés en 2020 au sein de la programmation « officielle fiction », CineHorizontes nous offre l’occasion inestimable de découvrir une cinématographie outre-pyrénéenne toujours trop rare sur nos écrans hexagonaux, et la vitalité d’une production sémillante, qui sait faire parfois fi des difficultés économiques en termes de production, dans un souci de réinvention des formes.

C’est donc sans réserve que nous découvrirons avec bonheur les derniers opus de l’immense cinéaste Fernando Trueba (L’Oubli que nous serons), de son frère David Trueba (A este lado del mundo), d’Iciar Bollain (La Boda de Rosa), dont nous reste en mémoire le sublime Flores de otro mundo, ou de Polo Menàrguez (El Plan). Sans oublier L’Échappée sauvage de Benito Zambrano, dont le célèbre acteur principal, Luis Tosar, a gagné le Prix Belle jeunesse 2020, Un Mundo Normal d’Achero Mañas et La Hija de un ladrón, réalisé par Belén Funes, premier film percutant d’une jeune cinéaste particulièrement remarquée au festival Premiers Plans d’Angers.

Gageons que cette programmation saupoudrée d’œuvres inédites dans l’hexagone nous offrira l’occasion d’un éventail émotionnel que seul le cinéma en salles peut aujourd’hui nous procurer.

 

Emmanuel Vigne

 

CineHorizontes : du 25 au 27/06 au Cinéma Le Prado (36 avenue du Prado, 8e).

Rens. : 04 91 08 53 78 / www.cinehorizontes.com

Le programme complet de CineHorizontes ici