La Photographie Maison Blanche
La chambre blanche
Pour sa seconde édition, le festival La Photographie Maison Blanche s’étoffe, tant sur la durée que dans sa programmation, se plaçant d’ores et déjà comme un événement-phare de la photographie contemporaine.
Deux ans seulement et déjà, le festival La Photographie Maison Blanche s’impose dans le paysage marseillais de l’art contemporain. « Cette année, nous avons reçu plus de cent dossiers de candidatures, et beaucoup de galeries et de professionnels nous ont contactés pour prendre part au festival. C’est valorisant et motivant de voir qu’ils veulent vraiment participer », souligne Christophe Asso, co-fondateur du festival.
Né de la volonté de la Mairie des 9/10 et créé en partenariat avec l’Ecole Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée (ESADMM) et l’association Les Asso(s), le festival présente des jeunes photographes prometteurs comme des artistes confirmés. « Nous avons choisi ces deux axes tout en laissant le champ libre aux jeunes candidats. Pas de restrictions, ni de thème imposé. » A l’image du festival des Arts Ephémères qui se tient au même endroit, seule prime la qualité du travail. « L’année dernière ayant posé les bases de nos attentes, notre choix pour 2012 a été très difficile à cause de la quantité de bons dossiers que nous avons reçus. » Cinq photographes plein d’avenir sont néanmoins sortis du lot : Sylvain Couzinet-Jacques, Andrès Donadio, Valérie Gaillard, Lola Hakimian et Maude Grübel. « Pour l’année 2012, nous avons décerné le prix à Sylvain Couzinet-Jacques. Son travail, débuté en 2008 aux Etats-Unis, est très actuel, et bien sûr, de grande qualité. »
Complétant la programmation, le lauréat de l’an dernier, Samuel Gratacap, revient présenter une série inédite grâce à la collaboration du Leica Store, tandis que les photographes allemands Bernd et Hilla Becher sont mis à l’honneur. « Pour l’occasion, l’Atelier de l’image collabore avec nous et propose des ateliers photo et la librairie Histoire de l’œil met à disposition des ouvrages concernant les Becher. » Réfléchissant déjà à l’année prochaine (le festival est labellisé par Marseille Provence 2013), Christophe Asso espère pouvoir fédérer un maximum de professionnels autour de ce projet afin de le déployer davantage. « Il y a peu de choses qui se font en photographie contemporaine sur Marseille. J’aimerais élargir nos partenariats pour amener la photo contemporaine dans d’autres lieux, pas forcément dédiés, mais proches du public, un peu comme le fait le Printemps de l’Art Contemporain. Nous souhaitons vraiment proposer un festival de qualité et si possible rassembler les autres structures pour continuer dans cette dynamique et marquer le coup en 2013. »
Aileen Orain