La Colonie de Vacances à l’EstakCrew

Le temps béni de la Colonie

 

A concert exceptionnel, mesure exceptionnelle : l’Embobineuse déménage à l’Estaque pour accueillir l’évènement quadriphonique signé par le label Africantape, La Colonie de Vacances. Durant deux heures, le Big Four français du math rock, disposé aux quatre points cardinaux de la salle, va mélanger ses matières sonores pour un Big Bang prévu samedi 9, à 21h pétantes !

 

© Pixxxo

Marvin

La légende voudrait que Marvin ait donné plus de cinq cents concerts, croisant la route de Devo, Polysics ou Trans Am. Originaire de Montpellier, le groupe trempe son post-punk dans la noise et tartine son krautrock d’électro depuis 2003. Leur son est connu jusqu’au Japon, où leur dernier album, Hangover the Top, produit par Miguel Constantino (Audiopixel), a fait un carton. Mais c’est sur scène que le trio se révèle être redoutable. Samedi, il déboule en flèche avec guitare, synthé et batterie pour défendre une réputation qui n’est pourtant plus à prouver.

 

© Jérôme Blin

Papier Tigre

Il arrive que l’on se coupe bêtement avec une feuille de papier. On se sent con, un peu comme lorsqu’on écoute les premiers coups de griffe de Papier Tigre. Ces sauvages (sans basse !) se démènent entre une terrible batterie et deux guitares qui s’esquintent à coup de riffs tranchants. Du fond de cette jungle rugit Eric Pasquereau, aussi membre de The Patriotic Sunday. Les Nantais ont déjà sorti trois albums et assuré plus de quatre cents concerts aux quatre coins de la planète. La classe mondiale.

 

 

Pneu, au milieu du public

Pneu

Pneu naît en 2008 à Tours en s’improvisant première partie pour un concert que ses deux membres organisent. Suite à la sortie de son premier album Pince Monseigneur, le combo guitare-batterie avale le bitume jusqu’à plus soif à travers l’Europe, récoltant les louanges de groupes comme NoMeansNo, Lightning Bolt, Oxbow… Fort de l’expérience vécue avec la première Colonie de Vacances, le groupe sort son deuxième album, Higway to Health, en 2011. Très loin des discours qui théorisent la musique, les deux gars disent aimer quand ça fait « boum boum » et « tak tak ». La preuve lors de concerts puissants, toujours sous pression.

 

© Hartzine.com

Electric Electric

Sur de nombreux axes, Electric Electric se situe à l’opposé de ses copains de Vacances. Ces trois Strasbourgeois composent une musique complexe, toute en boucles acérées et rythmes meurtriers. Le propos musical peut être expérimental, mais sa réalisation prend surtout la forme d’un exutoire : le groupe s’expose à cœur ouvert et le public est invité à rentrer en transe. Si Minimal=Maximal (titre qui ouvre le premier album) est la meilleure formule pour décrire sa musique , Pornographic Arithmetic (le deuxième morceau) serait l’étiquette parfaite, à coller sur chaque CD de la Colonie de Vacances.

 Adrien Courteau-Birais

La Colonie de Vacances : le 9/03 à l’EstakCrew (Chemin de la Nerthe, l’Estaque, 16e).
Rens. 04 91 50 66 09 / www.lembobineuse.biz / www.africantape.com