Huit heures ne font par un jour © Pascal Victor

Huit heures ne font par un jour

Après Ingmar Bergman, dont elle avait adapté le film Fanny et Alexandre à la Comédie-Française en 2019, la metteuse en scène Julie Deliquet s’attaque à un autre monument du cinéma, Rainer Werner Fassbinder. Ici, c’est le travail du dramaturge allemand pour la télévision qu’elle porte au plateau, avec cette fresque à la gloire des classes populaires.

Nous voilà propulsés en Allemagne de l’Ouest au début des années 70, pour y suivre le quotidien d’une famille d’ouvriers faisant face à l’adversité avec optimisme.

Si le sujet ne manque pas de dureté, brassant des thématiques éminemment politiques (lutte des classes, syndicalisme, xénophobie, féminisme…), la série de Fassbinder occupe une place à part dans son œuvre plutôt sombre par son exaltation de la solidarité et de l’intelligence collective.

Or, la force du collectif est l’une des marques de fabrique de la nouvelle directrice du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis qui, appuyée par une troupe de comédiens hors pair (entre talents confirmés comme Evelyne Didi et jeunes pousses de la Comédie de Saint-Étienne), offre une seconde vie à cette œuvre subtile et enthousiasmante.

CC

 

> Les 4 & 5/03 au Liberté (Toulon), et du 10 au 12/03 au Théâtre Joliette (2e)

Rens. : www.chateauvallon-liberte.fr / www.theatrejoliette.fr