GTA V

GTA V (Xbox 360, PS3 / Rockstar Games)

Flashback. Il y a vingt ans, le studio DMA Design signe, pour le compte de l’éditeur britannique Psygnosis, certains jeux marquants de son époque (Menace, Blood Money, Lemmings). Quelques années plus tard, David Jones, l’un des fondateurs du studio, plante les bases de la série GTA : représentée initialement en vue aérienne, elle nous met dans la peau du voleur, quand les premières tentatives du genre (comme Chicago 90 en 1989 ou Turbo Esprit en 1986) nous plaçaient principalement dans celle du gendarme. Une starification du crime qui stimule autant ses fans qu’elle donne du grain à moudre à ses détracteurs.
Le succès est à la clef, mais c’est le troisième volet qui lance le phénomène. Sa sortie à prix réduit en 2001 lui permet d’accéder à un large public, quand ses qualités techniques et ludiques lui offrent la gloire. Dès cet opus, la recette du succès commercial et critique est en place : un monde ouvert d’une large superficie mu par un moteur 3D impressionnant, une bande-son composée de morceaux populaires, ainsi qu’une liberté totale d’action. Par la suite, l’équipe n’aura de cesse d’élargir les territoires à arpenter et de multiplier les véhicules conductibles, tout en consolidant la technique. C’est ainsi que GTA V impressionne par sa réalisation, l’étendue de sa carte et le champ des possibilités offertes au joueur. La narration se voit également dynamitée par la présence de trois protagonistes entre lesquels il est possible de switcher à tout moment. Un coup de maître.

SV