Tous les mois, Ventilo et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Bouches-du-Rhône (CAUE) vous présentent un lieu ou un bâtiment à voir et à découvrir sous un autre angle.

Stations et artères

Etrange mot que station. Etymologiquement, il signifie arrêt ; concrètement, il désigne la part construite la plus visible de nos mouvements en transports collectifs.
Ainsi, les stations de métro de Saint-Barnabé et de la Fourragère, sur la ligne 2, nous proposent chacune, de manières bien différentes, de vivre chaque jour une expérience spatiale de la relation entre l’artère souterraine et l’espace public, entre le flux indifférencié des voies enterrées et la diversité des territoires urbains.
A la Fourragère, où le caractère de faubourg rural du site originel reste perceptible, les architectes ont imaginé un dispositif qui permet de conserver la vue sur les paysages lointains et propose une séquence, ascensionnelle et sensationnelle, dans une faille quasi tellurique en béton plissé à la réalisation irréprochable.
A Saint-Barnabé, d’autres architectes ont œuvré à recréer en surface un authentique espace public digne d’un noyau villageois, complété par un procédé spatial brillant : un profond puits de lumière autour duquel tourne le voyageur qui permet même de voir le clocher du village depuis le quai, dix-sept mètres sous terre.
Ces attentions architecturales humanistes nous prouvent que les stations sont aussi des lieux où l’on peut s’élever pour renaître à la ville, comme pour nous rappeler que l’autre origine étymologique de station est « se tenir debout ».

NdB / CAUE¹³

• Pôle d’échanges de la Fourragère : station de métro, gare de bus, parking relais
Fin des travaux 2010. Concepteurs : Corinne Vezzoni et Associés
Maître d’ouvrage : Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole

• Station de métro et espace public de Saint-Barnabé
Fin des travaux 2011. Concepteurs : Averous & Simay Architecture
Maître d’ouvrage : Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole

Station de métro de Saint-Barnabé © David Giancatarina