Madame Fraize par Monsieur Fraize © Sébastien Marchal

L’entretien | Monsieur Fraize

Malgré des obligations personnelles et au milieu de préparatifs de départ, Marc Fraize a répondu à nos questions avec une gentillesse et une disponibilité peu communes. Il nous livre quelques éléments clés de sa nouvelle création, Madame Fraize, et arrive en quelques mots à transmettre sa passion du « métier » (auquel il préfère le terme de « plaisir ») ainsi que son impatience de monter sur les planches. Impatience partagée, d’autant plus pour découvrir « cette dame ».

 

 

Vous commencez bientôt votre tournée à Marseille, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’ai vraiment hâte d’être sur place, je suis dans un état d’esprit très positif et heureux de pouvoir aller à la rencontre des Marseillais pour leur présenter mon nouveau spectacle et un personnage différent de la dernière fois où je suis venu.

 

Même si on commence à bien vous connaître, notamment grâce au premier spectacle et à vos différentes apparitions aussi bien à la télévision qu’au cinéma, comment qualifieriez-vous votre style ?

Je dirais que je me trouve entre le clown et le théâtre, ce qu’on pourrait aussi nommer « seul en scène » en bon français, même si j’ai commencé par le café-théâtre. En revanche, il est clair que je me démarque complètement du stand-up qui est plus commun de nos jours.

 

Concernant ce nouveau personnage, Madame Fraize, que pouvez-vous nous dire sur elle ? Est-elle une proche ou a-t-elle un lien de parenté avec le personnage masculin précédent ?

Au cours du temps et suite au Covid ainsi qu’aux annulations successives des spectacles, cela a pas mal évolué. Elle n’a en réalité pas de lien de parenté avec M. Fraize. Je suis plus simplement son auteur, c’est le seul lien concret que je vois entre eux.

Par ailleurs, elle a une personnalité et des traits de caractères diamétralement opposés de son alter ego masculin : elle est extrêmement joyeuse, épanouie, a un certain plaisir à avoir du public en face d’elle. C’est donc très jouissif de jouer ce type de personnages féminins, sans être dans la caricature non plus, même si je n’ai pas l’intention de changer de sexe.

 

Ça pourrait être une idée pour la fin de votre carrière ?

(Rires) Non, ce n’est vraiment pas prévu.

 

Vous avez préparé ce spectacle avec votre metteur en scène Alain Degois, dit Papy dans le milieu du spectacle, qui a notamment collaboré avec Djamel ou Blanche Gardin. Comment avez-vous travaillé ensemble ?

Le mot « travail » ne me plaît pas beaucoup, car je ne vois pas mon activité comme un réel travail. C’est avant tout un plaisir de faire ce que je fais. La collaboration avec Papy, qui est un fédérateur, ce que j’apprécie beaucoup, s’est faite de manière très naturelle. On parle beaucoup, en fait. Et puis c’est agréable de ne pas être tout le temps seul dans le processus de création.

 

Il faut également citer Vanessa Ricolleau (coiffure et maquillage) et Sarah Dupont (costume) qui vous aident à rentrer dans votre personnage…

Oui, elles font un travail remarquable, notamment Vanessa pour la coiffure quelque peu rigolote et intemporelle de cette dame (sourire dans la voix) et Sarah qui a l’expérience du spectacle de Blanche Gardin.

 

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour votre tournée 2022 ?

Que du bonheur d’être face au public, de se rencontrer et de profiter de ces moments privilégiés pour rire et nous fédérer, après en avoir été privés pendant trop longtemps.

 

Propos recueillis par Yann Petureau

 

Madame Fraize : jusqu’au 4/03 au Théâtre Municipal de l’Odéon (162 La Canebière, 1er).

Rens. : www.lestheatres.net/fr