Ela & Dimitri in transmedia love

Ela & Dimitri in transmedia love

iRomance

Théâtre vivant et interactif, Ela et Dimitri in transmedia love bouscule les codes de la séduction et de l’amour en mettant en scène l’idylle numérique de ses auteurs, mais également celle(s) de son public.

Quelques SMS échangés marquent le début d’une histoire. Exit les lettres d’amours, l’outil de séduction est devenu digital et c’est par lui que tout se passe. Partant de ce postulat, Lise Couzinier et Cyril Slucki ont puisé dans leur expérience personnelle pour créer une œuvre originale et insolite où l’amour s’affranchit de toutes frontières. « Le projet est né lorsque nous avons commencé à échanger des SMS après notre première rencontre. Lise partait en voyage et s’en est suivi l’échange classique : “Dommage que l’on n’ait pas pu faire connaissance”, “Quand on se retrouvera”, etc. Et puis notre dialogue est devenu plus dense », explique Cyril. Bientôt d’autres Lise et d’autres Cyril apparaissent, montrant chacun une facette de la personnalité des artistes. « C’était un jeu et aussi une manière de se dévoiler tout en se protégeant avec humour. Nos échanges deviennent de plus en plus étoffés avec des photos, des vidéos ou des liens vers des sites. »
Les auteurs y voient matière à création artistique et, un SMS plus tard, naissent Ela et Dimitri. « Ces personnages ont une résonance avec le public, avec nous. » Au point que leur œuvre se veut la plus interactive possible et pluridisciplinaire. Tout est d’ailleurs dans le titre de cette transmedia love story. « C’est l’instantanéité, la symbiose, il y a un croisement entre les différents arts numériques. Et puis ça touche tout le monde, sans le public, il n’y a pas de rencontre ; sans lui, Ela et Dimitri n’existent pas, ils ne peuvent pas continuer leur histoire. » Le lien ainsi créé se retrouve dans l’exposition avec, entre autres, l’histoire d’Ela et Dimitri écrite par les internautes eux-mêmes en mode cadavre exquis via une page facebook. « Il y a des choses auxquelles on n’aurait pas pensé. C’est totalement évolutif. L’œuvre ne nous appartient plus, elle appartient au public. » En attendant la suite de l’histoire, le premier acte s’expose, entre photos, échanges et rêves sublimés, dans un lieu bien nommé pour l’occasion, L’Insolite.

 Aileen Orain

 

Ela & Dimitri in transmedia love : jusqu’au 20/10 au Restaurant l’Insolite (5 Rue d’Italie, 6e).
Rens. www.elaetdimitri.com