Edito 312

Edito 312

« Mon véritable adversaire, il na pas de nom, pas de visage. »

 

La « guerre contre le terrorisme » au Mali cache comme toujours une lutte de territoires, de ressources et d’intérêts privés. François Hollande y gagne une cape de grand chef dans laquelle se draper quand de petits mesquins lui réclameront emplois, salaires et droits. Nous ne perdons que quelques millions d’euros par jour à lancer des missiles sur des jeeps. Cette rhétorique a beau sentir l’arnaque, elle marche à tous les coups. Pourtant, Obama a renoncé à employer le fumeux « War on Terror » inventé par Bush, estimant qu’il était « stupide de faire la guerre à un mode daction ». On imaginait Hollande moins va-t-en-guerre… Nous voilà avertis.
Sur sa lancée, qu’il se lance sur un nouveau front, pourchassant cet autre ennemi désigné. « Mon véritable adversaire, il na pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. Cet adversaire, cest le monde de la finance. » La loi mettant au pas les banques et leur naturel galopant en scindant dépôts, crédits et affaires ne verra pas le jour espéré. Ou dans une version largement édulcorée. Le Premier ministre anglais vient de menacer à nouveau sa City de raffermir son projet. Obama le promet. Hollande fait courir. Tant de troubles dans le monde…

Victor Léo