DESTINATION FINALE 3 - (USA - 1h33) de James Wong avec Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman... (Int. - 12 ans)

DESTINATION FINALE 3 – (USA – 1h33) de James Wong avec Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman… (Int. – 12 ans)

Entendons-nous bien : le but de cette chronique n’était pas de houspiller un blockbuster de plus avec la prétention intellectuelle qui nous caractérise. Nous voulions VRAIMENT voir ce film. Et nous avions deux bonnes raisons : Destination finale 1 et… Destination finale 2 — deux petits bijoux de la comédie d’horreur… (lire la suite)

La mort ne leur va plus si bien…

Entendons-nous bien : le but de cette chronique n’était pas de houspiller un blockbuster de plus avec la prétention intellectuelle qui nous caractérise. Nous voulions VRAIMENT voir ce film. Et nous avions deux bonnes raisons : Destination finale 1 et… Destination finale 2 — deux petits bijoux de la comédie d’horreur, sans prétention mais inventifs. Une sympathique série qui, en faisant de la Mort son héroïne (aussi omniprésente qu’invisible), donnait un nouveau souffle au teen-movie horrifique, genre que l’on croyait enterré avec les dernières victimes de Scream.
Destination finale 1 campait le décor : le pressentiment d’un ado sauve la vie de sept personnes, mais la Grande Faucheuse veut finir le boulot et les rescapés se retrouvent — littéralement — avec la mort aux trousses. Malgré d’inévitables stéréotypes (les pom-pom girls pimbêches, le footballeur crétin…) et la vacuité de dialogues inhérente au genre, ce premier volet imposait surtout une démarche anti-politiquement correcte, un cinéma gore et jubilatoire. Le deuxième épisode réjouissait quant à lui par son humour noir grandguignolesque et son rythme haletant. Hélas, tant va la cruche sur le Grand Huit… Ce nouvel opus, dont l’ambition évidente est de procurer le même vertige que les montagnes russes, manque cruellement de souffle. La scène d’ouverture en est le symbole : métaphorique (elle nous rappelle que ce cinéma-là est fait du même bois que les manèges où on joue à se faire peur) et inédite, elle n’offre jamais le frisson escompté. Certes, il y a bien quelques moments où le second degré trash fait son retour, mais toute cette hémoglobine, ces crânes défoncés au pare-choc, ces corps cramés aux UV ou éventrés au javelot, ces visages perforés au pistolet à clous, toutes ces mises en scène aussi macabres qu’improbables finissent par lasser. Tant et si bien que s’il est un trépas que le film annonce, c’est celui de la série même.

CC