Des nouvelles… de la Fabulerie

Absolument Fabuleux

 

Récemment labellisée « Fabrique de territoire » et « Tiers-lieu culturel et citoyen », la Fabulerie est l’un des lieux où l’adaptabilité numérique prend tout son sens en ces temps où la distance sociale est de mise. En effet, depuis 2010, cet espace de coworking/cantine/fabrique numérique défend l’appropriation des pratiques numériques par et pour tou.te.s. À travers une programmation pédagogique et ludique fondée sur l’expérimentation, le public accède à des savoirs culturels, scientifiques et patrimoniaux !

 

Lors du premier confinement, on a pu constater l’absolue errance de l’éducation face à la nécessité d’une adaptation rapide à de nouveaux moyens de communication et d’instruction.

Une errance qui s’explique notamment par l’amplification de nombreuses injonctions noyant les professionnels et le grand public dans un océan numérique incompréhensible, alors même que les jeunes générations y nagent comme des poissons dans l’eau ! Le fossé se creuse et les interactions intergénérationnelles se complexifient.

Cette distance physique enseignant/écolier, mais également musée/visiteur, survenue si brutalement, aura donc au moins eu pour conséquence la naissance d’une prise de conscience, mais surtout l’expectative du développement d’une digitalisation du savoir et du partage de ce dernier.

Heureusement, depuis 2010, la Fabulerie intervient pour former et accompagner les professionnels dans l’acquisition de compétences numériques afin qu’ils puissent, d’eux-mêmes, développer des pratiques nouvelles et attiser l’intérêt de leurs jeunes publics.

L’équipe élabore également des projets culturels et numériques pour les enfants et adolescents afin de développer leur curiosité, leurs savoirs, mais également leur empathie et leur sens du collectif — des notions qui peuvent souvent être perçues comme antagonistes à la pratique du numérique et du digital, et pourtant…

C’est donc dans le tumulte de l’actualité que le travail de la Fabulerie prend tout son sens. Au-delà des projets d’exposition et de formation, elle mène de véritables réflexions auprès de spécialistes et de collectivités pour le développement de nouvelles pratiques, au cœur de l’école et du musée de demain.

Surfant sur la vague, la ville de Marseille s’est donc logiquement engagée, en ce début d’année, dans la numérisation de ses collections et de ses archives.

C’est ainsi qu’est né le Fabuleux Musée, pour faire vivre le patrimoine marseillais, ses collections muséales et ses archives, en s’appuyant sur le potentiel du numérique : le projet, initialement prévu pour novembre, verra le jour le 14 janvier, même s’il est d’ores et déjà accessible sur internet.

Entre histoire de Marseille, fiction fantasmagorique et combat environnemental, cette première exposition immersive s’avère captivante.

Au cœur du jardin d’hiver de l’ancien hôtel Astoria (l’enceinte même de la Fabulerie), Louis, ancien maître d’hôtel — un médiateur comédien — accueille une classe d’écoliers, heureux de voir enfin à nouveau des voyageurs ! En effet, la dernière personne à y avoir mis les pieds, il y a plus de cent ans, était Édith Labruyère, une exploratrice du monde des forêts. Cette femme incroyable dédiera sa vie à chercher l’amulette du climat, un bijou ayant le pouvoir de soigner la planète ou de la détruire. Un jour, au pied d’un cèdre, elle finit par trouver l’amulette, quand tout à coup, le déluge survient. Elle décide alors de cacher l’amulette et atterrit à Marseille, où elle rencontre Louis avant de disparaître…

Le Marseille de 1900 surgit, en les murs de la Fabulerie, via un mapping soigné. Tout y est parfaitement représenté à partir d’archives reconstituées : à travers les fenêtres de l’hôtel, l’on aperçoit charrettes et automobiles, l’ascenseur de Notre Dame de la Garde, le transbordeur… Les tableaux s’animent pour dévoiler des personnages historiques marseillais et racontent aux enfants le Marseille d’antan.

Les élèves partent alors sur les traces d’Édith et de l’amulette, et ils devront jouer, apprendre, (r)assembler des éléments via les outils numériques, secrètement enfouis dans des malles disposées ci et là.

Par cet escape game étonnant et épanouissant, la Fabulerie se positionne comme un musée passerelle, en mettant en avant les collections de tous les musées marseillais : une porte d’entrée ludique et attractive à la visite réelle des musées de la cité !

 

Élise Lavigne

 

Pour en (sa)voir plus : https://lafabulerie.com

https://lefabuleuxmusee.com/

À noter, pendant le confinement, la cantine de la Fabulerie, créée par Amal et Julien, s’emporte chez vous, du mardi au vendredi avec des formules plat + dessert entre 10 et 12 €. Des produits locaux et de saison, du bon pour faire du bien. Vous pouvez faire vos réservations pour le goûter ou le soir avec des cakes gourmands vegan et sans gluten (complètement validés !) ou bien réserver votre repas familial pour le soir. Commandez directement au 06 33 18 54 18 ou par mail sur cantine@lafabulerie.com et venez récupérer vos réjouissances à la Fabulerie !