Banditi a Orgosolo de Vittorio de Seta

Cycle italien aux Variétés

Ciné maestria

Au cinéma Les Variétés a débuté depuis le 1er juin un cycle de toute beauté consacré au cinéma italien, qui s’étalera durant toute la période estivale. Une très belle occasion de réviser les classiques de l’une des plus belles cinématographies qui soient.  

 

L’histoire du cinéma italien est indéfectiblement liée à celle de l’image en mouvement. La production transalpine a connu de nombreux âges d’or, celui du néoréalisme, bien évidemment, mais également de la comédie satirique, du film politique ou du naturalisme. Embrasser le génie des œuvres cinématographiques italiennes demeure une expérience à nulle autre pareille, une expérience qui a su mêler l’héritage théâtral du pays, depuis la Commedia dell’arte, les apports des arts plastiques ou de l’architecture. Le cinéma Les Variétés de Marseille nous offre l’occasion d’une plongée unique au cœur de cet héritage, durant tout l’été, lors d’un cycle italien de toute beauté.

Une traversée en profondeur, et sur la durée, qui nous est proposée par chapitres, à commencer par l’hommage consacré à l’un des plus grands artistes du XXe du siècle, Pier Paolo Pasolini. Celui qui se fit connaître par ses œuvres littéraires poétiques d’une puissance rare est l’architecte d’une filmographie que l’on ne peut se lasser de revoir tout au long de notre vie. À l’occasion de cent ans de la naissance de Pier Paolo Pasolini, l’équipe des Variétés nous offrent ainsi les projections de huit chefs d’œuvre du maître, dont Médée, Mamma Roma, Accattone ou Œdipe roi.

Autre hommage au sein de cette sélection, celui consacré au cinéaste Federico Fellini : l’artiste issu de la petite bourgeoisie italienne participera à la dynamique créative réunie sous le terme de néoréalisme, et s’en échappera pour arpenter les chemins d’une œuvre de la démesure, d’une fausse décadence, aux frontières de la pure poésie. La Dolce Vita et Satyricon, sélectionnés lors du cycle, en sont de parfaits exemples.

Mais il est un autre film à ne manquer sous aucun prétexte : avec la restauration en copie numérique restaurée de Banditi a Orgosolo, presque invisible depuis de longues décennies, le spectateur cinéphile pourra admirer tout le génie cinématographique du cinéaste Vittorio de Seta, dont la série de films ethnologiques courts, réunis dans Il Mondo Perduto, nous avait déjà éblouis.

D’autres sections parallèles à ce cycle viendront nous enchanter, de la séance de Démons de Lamberto Bava, qui célèbrera l’amour du cinéma italien pour le registre bis, au petits cycles autour de Michelangelo Antonioni (L’Avventura, Le Désert rouge), Ettore Scola (La Terrasse, Passion d’amour), sans oublier l’incontournable compositeur Ennio Morricone, à l’honneur de quatre films proposés : Ennio et Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore, I basilischi de Lina Wertmüller, et Le Bon, la brute et le truand de Sergio Leone. 

Emmanuel Vigne

Rens. : http://cesar-varietes.com/

Le programme du Cycle italien ici