Cocoon
My friends all died in a plane crash (Sober & Gentle/Discograph)
Moriarty
Gee Whiz but this is a lonesome (Deschamps & Makeïeff/Naïve)
Lorsque l’automne pointe son nez (gelé), le mélomane averti n’aime rien tant que s’enrouler dans une couette musicale, de celle qui vous fera passer l’hiver au chaud, n’attendant rien d’un éventuel redoux, tant il est bon de s’y recroqueviller et s’y perdre. Idéaux et doucereux replis amniotiques, les deux premières livraisons de Cocoon, duo mixte auvergnat, et Moriarty, quintet franco-américain, détestent la lumière du jour et l’électricité, préférant le coin du feu et la bougie. La nuit tombée, il n’est donc pas rare d’entendre dans ces deux opus entre chien et loup les fantômes d’Elliot Smith, Johnny Cash ou de croiser les morts-vivants Mark Linkous et Will Oldham. A l’évidence, ce folk hors du temps, hanté et nourri à l’americana, est le rêve éveillé le plus doux que vous ferez cet hiver.