Chienne par la Cie Aurige Théâtre

Une de Troie…

 

Sur la scène du Théâtre des Argonautes, la compagnie Aurige Théâtre (re)visite le destin d’Hécube pour l’ériger en symbole des souffrances des femmes en proie à la barbarie du monde.

 

Certains éléments paraissent récurrents dans les choix esthétiques de l’Aurige Théâtre : leur façon d’attraper la lumière, et une certaine forme japonisante, qui se traduit par le volume des costumes et par la gestuelle même, très lente et chorégraphiée…
Un bourdonnement lointain ouvre le spectacle. Au centre du plateau, une table aux allures de billard. Sur cette table, deux petits tas de galets, un tamis. Et la voix commence à psalmodier sa douleur : « Oh ma tête, oh mes tempes, oh mes côtes… » Petit à petit, la lumière  s’intensifie et l’on devine le cercle de sable qui entoure cette table.
Francine Eymery va ainsi nous raconter la chute de Troie du point de vue de cette femme, Hécube, dont on dit qu’elle a eu cinquante enfants, et qui va les voir en ce jour funeste se faire massacrer (les hommes) ou livrer aux appétits des princes et guerriers grecs (les filles et belles-filles).
Alors qu’elle débute dans un costume ample, moitié robe d’apparat, moitié armure de Samouraï, la comédienne s’effeuille petit à petit pour finir la poitrine dénudée, parfait symbole de la femme malmenée en tant qu’être et que mère par la violence et la sauvagerie des hommes.

Frédéric Marty

 

Chienne par la Cie Aurige Théâtre était présenté du 20 au 24/03 au Théâtre des Argonautes