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C’est arrivé près de chez vous | Olab au Couvent Levat

OLAB, belles vues !

 

Le 29 novembre dernier, OLAB Photographie inaugurait son tout nouveau lieu au Couvent Levat. L’occasion de faire le point sur le collectif marseillais, qui ouvre son champ de vue et compte bien (se) développer (dans) le paysage phocéen.

 

On avait déjà évoqué le collectif Olab à l’occasion de l’exposition Marseille ingouvernable ?. Les trois photographes qui en sont à la tête, Alexandre, Damien et Julien, déclenchent désormais leurs bonnes volontés avec neuf autres passionnés : ils créent OLAB, en majuscules. Un bel espace de 70 m2 avec labo, studio, expositions, colloques, ateliers découvertes et tirages. De la chimie et de la théorie, aussi. Probablement l’un des seuls grands lieux associatifs d’envergure dédiés à la photographie à Marseille. L’idée reste la même mais évolue sur planche contact. Plusieurs images, différents concepts. Bienvenue chez eux : enfin une chambre noire où la lumière éveille les consciences !

Ici, on veut se rendre compte et témoigner d’un état du monde. « La photographie, c’est l’occasion d’être là où on ne devrait pas être… C’est aussi se mettre sur la même ligne de mire. » L’appareil, la photographie documentaire, le cœur et l’esprit. Syndrome post-traumatique au centre de leurs questionnements : « Ici, nous voulons échanger les pratiques, réfléchir, analyser les clichés. Faire venir des collectifs étrangers, proposer des résidences aux artistes… » Favoriser le débat, toujours. Ce métier en crise n’est pas tant saturé d’images, mais il en a besoin. Un centième de seconde, et puis la photo se fige… Elle ne trahit ni l’état, ni les coups de matraque, ni personne. Les bombes colorées dans les lacrymales. Sous les pavés, la coupe du monde.

C’est une réponse à une démarche, apprendre à aller rencontrer l’autre. Prendre des risques. Olab, c’est là où vous pouvez interroger votre tirage. De bons augures où l’on fixe les formes, où les paroles se fluidifient. On donne à voir, à sauvegarder un moment de l’histoire, en noir et blanc. Garder en mémoire une chaîne de conséquences intellectuelles. Appuyer sur le déclencheur reste un geste symbolique. Le respect prime, tout est présence humaine. Acte violent, quand même. Magique également, qui prendra peut-être sens plus tard. Une arme, quand on en sait plus.

Prêt à proposer des whorshops avec des experts, Olab se destine à regarder l’humanité telle qu’elle est. Pour les ateliers — du macro débutant au micro connaisseur —, l’inscription s’effectue sur le site web, avec un carnet d’entrées (papier photo non fourni) payable en quatre fois. Une cotisation valable pour une asso en pleine expansion… Des expositions verront aussi le jour chaque trimestre, avec des artistes reconnus d’ici et d’ailleurs. Sinon, l’équipe accueille les volontaires, objectifs ouverts, du mardi au samedi de 13 à 17h. Bref, ça vaut le coup d’œil. Une nouvelle résolution sur l’horizon 2020 ?

 

Zac Maza

 

Olab au Couvent Levat : 52 rue Levat, 3e.

Rens. : 047 62 76 78 07 / www.olabphoto.fr