Bubba Ho-Tep - (USA - 1h32) de Don Coscarelli avec Bruce Campbell, Ossie Davis, Ella Joyce...

Bubba Ho-Tep – (USA – 1h32) de Don Coscarelli avec Bruce Campbell, Ossie Davis, Ella Joyce…

Recette Coscarelli du film culte. Commencez par préparer un scénario bien barré. Prenez deux mythes américains, Elvis et JFK par exemple. Equipez le premier d’un déambulateur et d’une excroissance mal placée. Teintez le second en noir et persuadez-le que Castro et Lyndon Johnson en veulent à sa peau… (lire la suite)

Allo momie, ici pépés

Recette Coscarelli du film culte. Commencez par préparer un scénario bien barré. Prenez deux mythes américains, Elvis et JFK par exemple. Equipez le premier d’un déambulateur et d’une excroissance mal placée. Teintez le second en noir et persuadez-le que Castro et Lyndon Johnson en veulent à sa peau. Faites mariner le tout dans une petite maison de retraite paumée, perturbée par une invasion nocturne de cafards gluants. Ajoutez une momie ringarde qui aspire les âmes de ses victimes par tous (j’ai bien dit tous) leurs orifices et donnez lui un nom improbable — Bubba Ho-Tep — qui servira également à intituler le film. Votre série B est prête à tourner.
Pour donner plus de sel à votre histoire, n’hésitez pas à compléter par de la parodie (de western, d’horreur…), voire par une pincée de réflexion sur la vieillesse, la solitude et la déchéance physique. Quelques humeurs gastriques en plein dîner gériatrique sont également bienvenues.
Faites appel à un interprète lui-même culte : affublé de rouflaquettes et d’une panse bedonnante, Bruce Campbell, l’acteur fétiche de Sam Raimi (Evil Dead), fera parfaitement l’affaire.
Présentez le tout dans quelques festivals autant confidentiels que déjantés, servez-vous du Net pour faire monter la sauce et prévoyez une suite, avec un nom tout aussi prometteur — Bubba Nosferatu.
Si le film tarde à être montré dans un pays référence en la matière — la France, qui n’en a pas voulu pendant cinq ans —, ce n’en sera que mieux.
Attention ! S’il est parfois goûteux et fort en bouche, le mélange de ces ingrédients n’est pas toujours consistant : il manque parfois de rythme pour tenir au corps du spectateur. Et ce n’est pas une bande son agressive qui le fera changer d’avis.
Peut-être est-il plus judicieux d’attendre une sortie DVD qui, sans écorcher le culte, permettra certainement d’accommoder les restes de quelques savoureux bonus.

CC