Brèves 170

Brèves 170

les Rencontres d’Averroès
l’économie sociale et solidaire
l’Equitable Café
L’indignomètre
Journée Internationale des Droits de l’enfant
Rencontres à l’échelle
Poésie dans la chambre
Denis Brun
les Z’Amba

Pour leur treizième édition, ce week-end au Parc Chanot, les Rencontres d’Averroès abordent le thème de la liberté. Une notion qui, si elle semble parfaitement assimilée de ce côté-ci de la Méditerranée (quoique…), peine encore à atteindre l’autre rive — comme l’a récemment démontré la triste controverse sur les caricatures de Mahomet. En trois tables rondes, quelques éminences grises de la pensée contemporaine essaieront « d’organiser la controverse et dépasser les fausses évidences comme les lieux communs qui se propagent volontiers dans nos sociétés ». On vous raconte tout ça la semaine prochaine ! L’entrée est gratuite sur réservation à l’Espace Culture (04 96 11 04 61, dépêchez-vous !) et les rencontres seront diffusées en direct sur France Culture (99 FM). Rens. www.rencontresaverroes.net

On a déjà eu l’occasion de vous en parler à maintes reprises dans ces colonnes : à dix mille lieues de l’utopie altermondialiste pour laquelle quelques grincheux tentent de la faire passer, l’économie sociale et solidaire s’avère une réelle force structurante et novatrice, qui suscite un intérêt croissant de la part des acteurs institutionnels et privés. A fortiori en PACA où elle représente 12 % de l’emploi (39 000 associations, 3 700 coopératives et 800 mutuelles). Pour la quatrième fois, la Chambre Régionale Economie Sociale met donc à l’honneur cette logique qui place l’homme et son environnement avant les intérêts économiques. Parmi les cinquante manifestations (salons, colloques, marchés, forums…) qui viendront ponctuer ce rendez-vous pendant un mois, on retiendra tout particulièrement ce jeudi au CRDP (Boulevard d’Athènes) une conférence autour de l’engagement à l’initiative de la Fondation de France. Pour plus de renseignements : www.crespaca.org

Toujours au rayon « engagement », signalons l’heureuse initiative de l’Equitable Café, qui met ce mois-ci à l’honneur les « médias libérés, alternatifs, solidaires et participatifs ». Au programme, une série de débats qui feront le jour sur l’indépendance de la presse (sous toutes ses formes) et les multiples obstacles auxquels elle doit faire face. Jeudi, deux journaux alternatifs, L’Âge de Faire et La Dynamo, viendront faire le point sur leur situation, symbolique de l’existence fragile (pour ne pas dire la survie) d’une presse indépendante et citoyenne, avant que nos joyeux confrères du Ravi ne s’emparent du fameux débat « Peut-on rire de tout ? » (oui, mais pas avec n’importe qui, est-on tentés de répondre à l’instar du regretté Desproges) mercredi prochain. Puis, ce sera au tour des télévisions associatives (le 16), des radios libres (le 22) et de l’Internet (rencontre avec le collectif Indymédia Marseille le 29). Rens. 04 91 48 06 62

Médias, bis. Comment influer sur ce qui nous appartient, le service public — et, en l’occurrence, France Inter ? En se manifestant, répond un collectif d’auditeurs-citoyens qui s’est mis en tête de « taquiner les dérives » de la station de radio. Après avoir installé, devant les locaux de la station marseillaise (98 rue de l’évêché), un « Manquomètre » destiné à établir un bilan des points faibles d’Inter (absence d’indépendance et de pluralisme + publicités à gogo + disparition de l’émisssion Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet = frustration des auditeurs), le collectif, relayé aux quatre coins de France, inaugure ce jeudi à 18h30 « L’indignomètre », appareil qui décernera chaque mois le prix JAIM (Journaliste Animateur Indigne du Mois). Chaque auditeur est invité à joindre sa pierre à l’édifice en se rendant sur le site www.taquinerfranceinter.org pour y signaler chaque manquement aux devoirs du quatrième pouvoir. On est de tout cœur avec eux.

L’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant (signée en 1989) reconnaît à l’enfant « le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge, et de participer librement à la vie culturelle et artistique » et encourage « l’organisation à son intention de moyens appropriés de loisirs et d’activités récréatives, artistiques et culturelles dans des conditions d’égalité ». C’est dans cet esprit que le Conseil général ouvre ses portes chaque année pour célébrer la Journée Internationale des Droits de l’enfant. Pour la 5e édition de « Fête tes droits » ce mercredi, de 9h à 17h, moult activités (animations, ateliers, spectacles et expos) seront proposées à nos chérubins par près de 35 associations. A 18h, une table ronde autour du droit de chacun à connaître ses origines (inscrit lui aussi dans la Convention), réunissant entres autres Jean-Marie Cavada, des sociologues et des magistrats, viendra clore l’événement. Rens. www.cg13.fr

Entamées avec la performance de Gaetan Vandeplas à l’Espace Culture (où, pendant une semaine, l’homme s’est installé en vitrine de l’Espace Culture pour fabriquer des faux billets et interroger ainsi la relation de l’homme au travail), les premières Rencontres à l’échelle se poursuivent cette semaine, toujours dans l’optique d’investir « les territoires de la pensée ». De la pièce vidéo de David Chapuis sur le regard à la performance « philosophique » du slamer Frédéric Nevchehirlian, en passant par le solo improvisé d’Emilie Lesbros, chaque proposition contribue à créer un état des lieux de l’expérimentation artistique à Marseille. A voir jusqu’à samedi aux Bancs publics (10 rue Ricard, 3e). Rens. 04 91 64 60 00 / www.lesbancspublics.com

Les Bernardines, l’un des théâtres les plus aventureux de Marseille, nous convie dans la chambre. Le laboratoire l’Art de Vivre propose en effet ces jours-ci une rencontre autour de la littérature envisagée du point de vue sonore, à travers de performances adaptées à la scène par Yves Fravega en collaboration avec Pascal Gobin. Réunis par l’indispensable Jean-Paul Curnier, les écrivains de Poésie dans la chambre s’inscrivent radicalement en dehors des sentiers battus de la littérature. Ce mercredi à 19h30, Laurence Vielle, Vanina Maestri (responsable de Java, une revue d’avant-garde) et surtout l’excellente Nathalie Quintane, qui prépare un numéro hilarant de ventriloque autour d’Artaud, se relaieront sur la scène. Jeudi réunira Suzanne Joubert, le terroriste anti-lyrique Jean-Michel Espitallier (qui démonte l’autobiographie en tant que genre littéraire) et Christophe Fiat pour un riff de guitare autour de Guantanamo. On vous a prévenu, c’est inratable. Rens. 04 91 24 30 40

L’artiste Denis Brun, dont on a parlé cette année au moment de l’expo au Centre d’Art Contemporain d’Istres, avec un univers allant de Robert Smith des Cure jusqu’au skateboarding californien, surprend encore. Il organise un concert au GMEM ce vendredi 10 à 19h avec l’ensemble C Barré ? (en collaboration avec Roland Sémadeni). Ils joueront aux machines et au jeu vidéo (!) des créations sonores de Lionel Ginoux et Samuel Lartisien.

Ils ont entre 15 et 20 ans, vivent dans les quartiers Nord de la ville et font… du théâtre. Ils s’appellent les Z’Amba et sous l’impulsion de l’association Pachamama, ils réfléchissent depuis près de deux ans au monde qui les entoure. Au menu des réjouissances&nbsp
;: violence, amour(s), passage à l’âge adulte, théâtre, télé… Pas dupes à propos de cette dernière ni dépourvus d’esprit, nos ados ont d’ailleurs intitulé leur spectacle « Formatez-les Format Télé » qu’ils disaient !. Pour ceux qui les avaient raté l’an passé à la Busserine, une séance de rattrapage est prévue mercredi et vendredi au Collège Jean-Claude Izzo (place Espercieux, 2e). Et, histoire d’approfondir la(les) question(s), la représentation de mercredi sera suivie d’un débat. Rens. 04 91 06 63 18