Brèves 167

Brèves 167

Lire en Fête
Noëlle Renaude
Journée mondiale du refus de la misère
Château de Servières
Arbo’Med
festival MAIN
Pépinière d’Artistes

Comme vous pourrez le constater dans nos pages Agenda, cette semaine, la lecture se conjugue à tous les modes. Et pour cause : Lire en Fête célèbre ce week-end son dix-huitième anniversaire. La thématique nationale « Une ville, une œuvre » aurait pu s’avérer épineuse dans une ville forte de son cosmopolitisme et si propice à l’imaginaire. Sans se démonter, l’association Libraires à Marseille a choisi de la décliner justement à l’aune de cette particularité — en multipliant les angles d’approche comme les sujets abordés, et en élargissant le rayonnement de la manifestation dans la ville. En prélude au grand raout final du Parc Chanot samedi et dimanche, moult événements permettront de rencontrer des auteurs, de découvrir d’autres littératures et de faire le point sur la lecture aujourd’hui. Vendredi, le théâtre de Lenche et la Minoterie entameront les hostilités par une nuit de lectures consacrées au patrimoine local. Rens. www.lire-en-fete.culture.fr/ (Programme complet sur http://www.espaceculture.net/)

Défricheur d’écritures contemporaines depuis sa création, le Théâtre du Petit Matin rend lui aussi hommage à la littérature ce vendredi, en accueillant la dramaturge Noëlle Renaude pour une rencontre et une lecture mise en espace de ses textes. Noëlle Renaude ? C’est sa bio qui en parle le mieux : « Noëlle Renaude écrit pour le théâtre. Une écriture poétique et musicale, qui interroge particulièrement la dramaturgie et en bouleverse les codes. Aujourd’hui, elle a une vingtaine de pièces à son actif. La plupart sont traduites en plusieurs langues et jouées ou éditées à l’étranger. En France, des metteurs en scène comme Robert Cantarella, Michel Didym, François Rancillac, Frédéric Fisbach et Frédéric Maragnani, entre autres, ont monté ses textes… (qui) font par ailleurs l’objet de créations radiophoniques sur France Culture et d’autres radios étrangères. » Ce n’est pas la peine d’en rajouter. Rens. 04 91 48 98 59

On peut trouver dommage de ne consacrer qu’une journée par an à la misère humaine. On peut également — surtout — regretter de ressentir, encore aujourd’hui (et malgré les fameux progrès dont se targuent tant les chantres du capitalisme), le besoin de dénoncer ce fléau social et économique. Un « gâchis » qui, comme le rappelle judicieusement l’équipe d’ATD Quart-Monde, « constitue une violation des droits humains fondamentaux ». A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère ce mardi, l’association se joint à d’autres structures (Amnesty International, Les petits frères des Pauvres, le Secours Populaire…) pour « donner un écho à la voix des plus pauvres, et inciter à agir. » Au programme dès 14 h, des rencontres autour du journal Résistances, une commémoration en l’honneur des victimes de la misère et un spectacle musical célébrant le temps libre. De son côté, Culture du Cœur — qui œuvre depuis plus de six ans pour porter la culture vers les plus démunis — en profitera pour présenter sa nouvelle opération, « Les Rendez-vous du refus », une série de onze rencontres proposées en amont de créations théâtrales et abordant la thématique de la grande pauvreté. On vous en reparle prochainement ! Rens. www.oct17.org / www.jeresiste.org

Si la galerie du Château de Servières s’est vue contrainte de fermer, l’association poursuit ses activités avec l’organisation de l’Ouverture d’Ateliers durant tout le week-end. Dans une ville où s’est installée la deuxième plus grande communauté d’artistes plasticiens de France, il s’agit de créer un dialogue avec les publics sur le lieu même de travail. Dans un parcours subjectif, on peut démarrer boulevard Notre Dame avec les photos de Beatrix Von Conta, poursuivre rue Breteuil avec les natures artificielles d’Antonio Gagliardini et avancer jusqu’à la Plaine pour rencontrer des jeunes artistes : Clémentine Carsberg (qui a fait disparaître la galerie Où le temps d’une expo), le peintre Nicolas Desplats ou l’atelier des 3/8 (le singulier Norvégien Bard Kristiansen, Laurent le Forban ou Antje Poppinga, qui exposera à la Tangente). Ensuite, direction les Réformés, avec le Trans-porteur, atelier de jeunes peintres (dont Fabien Pérani, qui exposera à District), puis les Ateliers d’Artistes pour découvrir le travail de Cari Gonzalez-Casanova. Au Panier, on retrouvera Rémy Bragard ou Pascal Navarro et l’on pourra finir à la Joliette pour voir Emmanuelle Bentz, Jeane Derome, Pascale Robert (qui exposera chez Athanor) et Gilles Desplanques (co-responsable de la librairie l’Histoire de l’œil).

Si Arborescence (voir Ventilo # 166) peut se targuer d’une programmation d’envergure internationale, le festival aixois ne s’est jamais particulièrement focalisé sur la Méditerranée. C’est désormais chose faite avec Arbo’Med, un projet mené par la structure marseillaise Zinc/ECM. L’idée ? Profiter de son expérience de coopération avec l’étranger (via le réseau Animanet) pour établir un état des lieux de la création numérique et multimédia en Méditerranée. Et ainsi d’ouvrir pour la première fois Arborescence à des artistes du monde arabe, notamment libanais et égyptiens. On pourra découvrir leurs travaux (de la vidéo à la création sonore, en passant par les installations numériques) à Aix pendant toute la durée du festival. Avec en point d’orgue la soirée Lumitrucs ce vendredi au Bois de l’Aune, où sera présentée la performance Blind Saturation V1-Marseille du trio Ahmad Khateeb, Hussein Ghari et Pascale El-Khareh. Rens. www.zinclafriche.org / www.arborescence.org

Et pendant que Zinc s’exporte à Aix, la Friche accueille une autre forme de création numérique avec le festival MAIN (pour Média Art Image Numérique). Cette étape française sera l’occasion de rencontres professionnelles et de conférences (entre autres sur les logiciels libres), mais surtout d’une demoparty, à savoir trois jours et trois nuits de programmation créative, où chaque participant devra faire montre de son sens technique comme esthétique. animations de format court seront projetées et les meilleures seront récompensées par un jury d’experts. A voir à la Cartonnerie du 12 au 15. Rens. www.mainparty.net

Mise au point par l’équipe de Nomades Kultur (Aubagne), la Pépinière d’Artistes est un dispositif gratuit d’accompagnement des jeunes groupes/artistes vers la professionnalisation musicale, afin de les aider à développer leurs projets en leur offrant les outils nécessaires à celle-ci. L’appel à candidature de la 6e édition est lancé, et vous avez jusqu’au 19 octobre pour déposer votre dossier (à télécharger sur www.nomadeskultur.com/pepi.html). Qui succèdera à Kabbalah, heureux lauréats de la précédente édition ? Rens. 04 42 03 72 75