"Quand le trobar des troubadours rencontre le tarab oriental", suivi d'un balèti
Serr / Sere (Trobar, Òc - Tarab, Egypte)
Clément Gauthier, chant, kopuz, tanpura Guilhem Lacroux, cümbüs Thomas Lippens, percussions Cheikh Zain Mahmoud, chant Hussein El Awamy, kawala Mohammed Abouzid, percussions Amjad Etry, poète et traducteur
En arabe, le tarab est l’émotion intense que peut générer l’écoute d’un poème ou d’une musique. Une des étymologies possibles du mot troubadour dont l’origine est discutée. La grande poésie et les mélodies des troubadours étant une recherche secrète face à l’amour, qui s’évertue à dire par le biais du chant ce qui ne peut être dit. Cela s’appellera le Trobar. Née d’un répertoire de cansos et de ghazals, cette création est la fusion de ces deux sources poétiques avec leurs approches modales et leurs cycles rythmiques. Si en occitan Sere est la sérénité de la clarté matinale, en arabe, Serr signifie secret. Ainsi se fonde en un clair-obscur de mots d’ombre et de lumière, une matière poétique énigmatique et séductrice, comme un écho aux chants des troubadours d’Occident et d’Orient.
Depuis quinze ans, ce duo de musicaïres biterrois (trois albums au compteur) fait danser le monde toutes générations confondues. Formidables ambianceurs, ils combinent vielle à roue, accordéon, chants et rythmes, pour offrir un son dans le plus pur esprit du balèti populaire. Leurs airs à danser puisent dans le foisonnant fond traditionnel occitan. Un duo auquel se joint Mèstre Yves Cabirol, maître de danse, pour une initiation en toute convivialité. Rondeau, polka piquée, bourrée, mazurka, valse... un carnet de bal où tout s’enchaîne et ne laisse aucun répit ! Faire humanité, c’est ça !