Le théâtre documentaire est un théâtre qui présente des œuvres inspirées de faits réels, élaborées au travers des méthodes de la documentation, de l’archive et de l’investigation. Le parti-pris de Scènes docu est de mettre en avant toute expression du spectacle vivant qui intègre cette dimension documentaire. C’est du théâtre bien sûr, mais aussi des lectures, des performances, de la musique... Scènes docu propose des soirées thématiques. Chaque spectacle est suivi d’un débat qui permet d’approfondir avec des intervenants extérieurs la problématique abordée.
Jeudi 29/06 à 20h
Je n'ai rien fait de mal de Mika Sperling par la Cie Equivog
Il est des histoires que nous ne devrions pas avoir à raconter. Celle de cette auteure en fait partie. L’inceste est une plaie qui fait très mal et dont on ne guérit jamais complètement. Alors pour lutter, parlons-en !
Vendredi 30/06 à 20h
Maire Ubu, ou la complainte des délogés de Michel Couartou par la Cie Le Bar de la Poste
Après le drame survenu en novembre 2018, la municipalité, redoutant que cela se reproduise ailleurs, a multiplié les arrêtés de péril sur des centaines d’immeubles expulsant de fait hors de chez eux des milliers de personnes. Le spectacle est une critique grinçante de la façon dont cette crise a été gérée par le pouvoir municipal de l’époque.
Dimanche 2/07 à 16h
Raconté par elles par le Collectif La Pacheca
Ce spectacle a été créé à partir d’enquêtes et de documentations sur la vie de femmes – ce sont des témoignages réels – qui ont vécu la guerre civile en Espagne, l'après-guerre et le régime franquiste. A partir d'interviews et de documentation récoltées, il nous raconte la vie quotidienne dans les abris pendant les bombardements, dans les prisons, la vie des femmes ouvrières dans l'après-guerre, les représailles, l'exil...
Lundi 3/07 à 20h
Réveillon de Daniel Kehlmann par la Cie Le Bar de la Poste
Un flic des services secrets est persuadé qu'une professeure de philo qu’il interroge a participé à un attentat terroriste. Il cherche à tout prix à la faire avouer et on croit souvent qu’il est tout prêt d’y arriver, mais à chaque fois le doute s’installe à nouveau. Jusqu’à la fin ?
Mardi 4/07 à 20h
La Marseillaise en bref ! par le Collectif Manifeste Rien d'après les recherches historiques de Gérard Noiriel et Michelle Zancarini-Fournel
Quel est le poids du racisme dans la justice française ? Le crime incombe-t-il aux victimes ou bourreaux ? En 1881, à Marseille, lors du retour des troupes coloniales, des travailleurs d'origine italienne ayant sifflé la Marseillaise, sont pourchassés par la population. Bilan : trois morts. Quelle sera l'issue du procès quand certains journalistes affirment que ces immigrés forment une "nation dans la nation et qu'ils refusent de s'intégrer" ? Un comédien mène l'enquête : des origines de la Première Guerre Mondiale à nos jours ; du foot aux pogroms ; de la charge de l'histoire coloniale à la crise des migrants... Sous le feu de l'actualité, le refoulé s'exerce, façonne, conditionne, et s'exorcise sur scène dans un rire salvateur. La pièce débute par une interaction entre le public et le comédien quant aux matchs de foot qui ont fait la une médiatique. De l'explosion de liesse populaire au scandale ; de la victoire des "black blanc beur" aux sifflets des matchs France/Algérie et France/Tunisie... Quels enjeux se jouent de manière consciente et inconsciente ? Comment l'histoire pèse-t-elle sur l'actualité ; et comment l'actualité entraîne une relecture de l'histoire ? Pour quelle vérité et quelle justice devons-nous nous battre ? La rationalité des sciences humaines nous permet de répondre collectivement à ces questions. Nous découvrons la naissance des médias de masses ; la création du droit du sol français ; la figure de l’immigré dont la Nation a besoin autant pour son économie et ses frontières que pour souder une unité nationale dont elle l’exclut.