Prix Découverte Louis Roederer

Photos. Œuvres de Maté Bartha, Steeve Bauras, David de Beyter, Stacy Kranitz, JJ Levine, Meryl McMaster, Alys Tomlinson, Hanako Murakami, Laure Tiberghien et Shinji Nagabe

Depuis leur création, les Rencontres d’Arles défendent la photographie et l’ensemble de ses acteurs. Les galeries trouvent naturellement leur place au sein du festival. En effet, par leur travail de défricheur, elles sont souvent les premières à repérer les talents de demain. Sur les 200 propositions reçues, 10 projets ont été sélectionnés. Ils font chacun l’objet d’une exposition. Pendant la semaine d’ouverture, un jury récompense un artiste et sa galerie à travers une acquisition d’un montant de 15 000 euros, tandis que le public désigne son lauréat à travers une acquisition d'un montant de 5 000 euros.
Avec le soutien de la Fondation Louis Roederer et de Polka.


GALERIE TOBE, BUDAPEST, HONGRIE

MÁTÉ BARTHA

KONTAKT


YCOS-PROJECT, PARIS, FRANCE

STEEVE BAURAS

White Dreams extended


GALERIE CÉDRIC BACQUEVILLE, LILLE, FRANCE

DAVID DE BEYTER

THE SKEPTICS, RELICS OF TECHNOLOGICAL GODDESS


GALERIE TRACEY MORGAN, ASHEVILLE, ÉTATS-UNIS

STACY KRANITZ

TEL QU'ON ME L'A RACONTÉ


GALERIE LA CASTIGLIONE, MONTRÉAL, CANADA

JJ LEVINE

FAMILLE


GALERIE STEPHEN BULGER, TORONTO & PIERRE-FRANÇOIS OUELLETTE ART CONTEMPORAIN, MONTRÉAL, CANADA

MERYL McMASTER

AUSSI VASTE QUE LE CIEL


GALERIE TAKA ISHII, TOKYO, JAPON

HANAKO MURAKAMI

CONCEPTION


GALERIA DA GÁVEA, RIO DE JANEIRO, BRÉSIL

SHINJI NAGABE

LA RÉPUBLIQUE DES BANANES


LUMIÈRE DES ROSES, MONTREUIL, FRANCE

LAURE TIBERGHIEN

SUITE…


HACKELBURY FINE ART, LONDRES, ROYAUME-UNI

ALYS TOMLINSON

LES FIDÈLES

Ground Control
Tlj 10h-19h30
Forfait journée : 23/35 €
www.rencontres-arles.com
Gare SNCF - Avenue Paulin Talabot
13200 Arles

Article paru le mercredi 3 juillet 2019 dans Ventilo n° 432

Les Rencontres d’Arles 2019

Chambres avec vues

 

Elles ne cessent d’attirer les visiteurs venus des quatre coins de la France et au-delà… Les Rencontres d’Arles soufflent leurs cinquante bougies avec autant d’expositions dans toute la ville. Zoom sur quelques temps forts, à nicher dans vos focales.

  « J’ai seulement rêvé du monde, je ne l’ai jamais vu », soulignait Evangelia Kranioti dans Obscuro Barroco, son premier film documentaire. À la Chapelle du Méjan, elle vient nous présenter sa série Les Vivants, les morts et ceux qui vont en mer. Depuis 2005, l’artiste touche-à-tout poursuit une recherche artistique et anthropologique sur la vie maritime. D’abord sous l’angle de son propre héritage culturel, puis dans les voyages et l’intimité des matelots méditerranéens à travers le monde. S’inspirant de la figure du marin dans l’œuvre de Nikos Kavvadias, Evangelia l’est devenue elle-même et a traversé mers et océans sur des pétroliers, cargos et porte-conteneurs. Unique femme à bord, elle tient la barre et l’objectif dans l’exploration de sa propre conscience. À l’Espace Van Gogh, une exposition rend hommage à Helen Levitt, pionnière de la street photography, active pendant près de soixante-dix ans. Assistante d’Henri Cartier-Bresson et de Walker Evans, qui décideront de sa vocation, elle commence dès la fin des années 30 à photographier les dessins à la craie des gamins des rues new-yorkaises à qui elle enseigne les arts plastiques. Un beau moment dédié à « l’art de l’accident poétique ». Le photographe québécois JJ Levine présente pour la première fois ses œuvres au Ground Control. Une exploration de l’identité, de la sexualité et des espaces, avec des portraits intimistes incroyablement puissants. Militant et conférencier, il est réputé pour « déjouer la matrice hétéronormative », selon Dayna McLeod. Des portraits de rues aux visages du monde, les œuvres de Philippe Chancel viendront remettre les pendules à l’heure. Depuis les gratte-ciels de Fukushima à un aéroport hors sol des Émirats Arabes Unis, jusqu’à une autoroute déserte de Corée du Nord, il viendra chambouler notre vision avec sa Datazone. Via une écriture singulière, le photographe cherche à montrer, sous leurs multiples, des territoires surexposés, ou au contraire inconnus des radars médiatiques. Depuis sa série sur les mineurs de platine en Afrique du Sud en 2013, déjà exposée à Arles, il vient confirmer l’état de notre planète et de ses systèmes. Les Rencontres d’Arles, c’est une aventure à vivre en famille ou entre amis parmi les cinquante expositions proposées. Des choix esthétiques et sensationnels. Une destination estivale où il faut aller, en prenant le temps de pause…  

Zac Maza

 

Les Rencontres d’Arles : jusqu’au 22/09 à Arles.

Rens. : www.rencontres-arles.com/

Le programme complet des Rencontres d’Arles ici