Friche de l'Escalette, parc de sculpture et d'architecture légère

Architectures légères et œuvres d'artistes modernes et contemporains : Jean Prouvé, Myriam Mihindou...

Cette année, un parcours de visite plus étendu permettra aux amateurs de patrimoine industriel de découvrir des pans inédits de ces vestiges d’une usine de traitement de minerais de plomb active de 1850 à 1925, peu à peu restaurés et mis en valeur par ses propriétaires.

Un patrimoine industriel remarquable

Ces colonnades, bassins et murs cyclopéens, ces façades d’ateliers percées d’arcades et d’oculi évoquant l’architecture néo-classique de Ledoux, constituent un ensemble architectural d’une ampleur impressionnante et d’une grande poésie parfaitement intégré au paysage rocailleux face à la Méditerranée.

Jean Prouvé, aménagement intérieur du Pavillon 6X9 (1945) et du Bungalow du Cameroun (1957/1962)

« Restaurer un édifice n’est pas seulement l’entretenir, le réparer, le repeindre (…) Le meilleur moyen de le préserver c’est de lui trouver un emploi. »
Eugène Viollet-le-Duc

Selon cette citation, l’équipe de la Friche de l’Escalette anime sur place des ateliers de restauration consistant à redonner une utilité à ces architectures de collection qui sont généralement délaissées après leur exposition. 
À cet effet, l’intérieur du Bungalow du Cameroun - initialement destiné au logement d’instituteur en brousse - est aménagé en habitation de loisir selon les critères de confort actuel et utilisant les énergies renouvelables.
Des modules abritant sanitaires, cuisine et rangements sont disposés au quatre coins du bungalow, utilisant des façades à portes coulissantes de « placards Brazza » de Charlotte Perriand et Jean Prouvé provenant de l’unité d’habitation Air France de Brazzaville (Congo).
Le pavillon 6x9 quant à lui est aménagé en pièce de lecture et atelier d’artiste. À cet effet le mur du fond est également équipé de placards-bibliothèques de Charlotte Perriand et Jean Prouvé.

Transmissions de Myriam Mihindou

Un ensemble de cannes en grès chamotté à la peau rugueuse et aux teintes sourdes sont suspendues par des cordes de chanvre aux branches d’un pin torturé par le vent, évoquant ces arbres sacrés couverts d’ex-voto et d’offrandes dédiés aux divinités de la nature. Dans le cadre de cette friche, riche de la mémoire de son activité passée, cette oeuvre chargée de sens trouve tout naturellement sa place.
Réalisée en 2018 pour la Chapelle Picasso de Vallauris, Transmissions démontre avec éclat l’aptitude du travail de Myriam Mihindou à s’adapter d’un lieu de mémoire à l’autre.

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7j/7. 4 visites par jour, sur RDV via http://friche-escalette.com/
7j/7. 4 visites par jour, sur RDV via http://friche-escalette.com/
Entrée libre
http://friche-escalette.com/