La Source

Une soixantaine d'œuvres issues de la collection de la Fondation, de prêt et nouvelles productions. Œuvres de Max Ernst, Fabrice Hyber, Egon Schiele, Roy Lichtenstein, Gerhard Richter, Maurizio Cattelan, Cyprien Gaillard, Bertrand Lavier, Koo Jeong-A... Commissariat : Chiara Parisi

Pour la deuxième année d’ouverture de la Villa Carmignac, la Fondation Carmignac a invité la commissaire Chiara Parisi qui a imaginé une exposition, La Source, puisant son inspiration dans l’architecture de la Villa et l’île de Porquerolles. Après la traversée d’un bois, le visiteur est invité à se déchausser avant de plonger sous la surface d’un mas provençal et découvrir une soixantaine d’œuvres issues de la collection, d’importants prêts mais aussi de nouvelles productions.

Lewis Carroll’s Wunderhorn de Max Ernst – première œuvre acquise par Edouard Carmignac – est le point de départ d’une grande fresque immersive de Fabrice Hyber, porte d’entrée de l’exposition. Un cheminement vers l’élan vital, régénérateur, de la source se déploie dans les espaces souterrains inondés de soleil.

En se plaçant sous le plafond d’eau, puits de lumière et point d’équilibre du parcours, le visiteur découvre le plan des espaces en croix romaine, libéré de ses cimaises. Son regard embrasse toutes les œuvres, des plus méditatives aux plus engagées.

Deux axes majeurs de la collection sont ainsi explorés dans un jeu de vis-à-vis : le corps féminin (Egon Schiele, Roy Lichtenstein, Thomas Ruff…) et l’abstraction parfois expressionniste (Gerhard Richter, Theaster Gates, Susan Rothenberg…). Le visiteur regarde et se sent regardé. Au sein des espaces, de nouveaux tableaux, sculptures et installations viennent se confronter à œuvres emblématiques de la collection, telles des présences pures (le totem noir de De Wain Valentine), rayonnantes (la main de fer de Cyprien Gaillard), alchimiques (la mutation des matières de Forrest Bess) ou encore troublantes (le jeu de miroirs ambigu d’Elmgreen & Dragset).

Maurizio Cattelan, quant à lui, condense avec malice ses travaux les plus iconiques en une seule et nouvelle sculpture.

Aux abords, de nouvelles productions éphémères de Bertrand Lavier ou Koo Jeong-A surgissent des espaces extérieurs.

A l’étage, retour à la surface. L’humour corrosif de l’artiste britannique Sarah Lucas habite la maison de ses chimères pour un solo show – le premier en France – avec un ensemble significatif d’une quinzaine de pièces.

Dans les jardins, la Sourc» irrigue de nouvelles créations éphémères accompagnant la dizaine d’œuvres permanentes dont celles de Jeppe Hein, Ugo Rondinone ou Ed Ruscha …

Cette année, un programme de performances fait vivre l’expérience de la naissance d’un son (Pauline Sikirdji), d’une vision (Barbara Carlotti), ou d’un geste (Yoann Bourgeois).
Les nuits autour de la pleine lune, à partir de juin, le visiteur est invité à une immersion dans les jardins de sculpture et les paysages de l’île jusqu’à la mer, guidé par les voix de Patti Smith et de Charlotte Gainsbourg à travers l’œuvre signée par le collectif Soundwalk.

Avertissement : Cette exposition comporte certaines œuvres susceptibles de heurter la sensibilité des visiteurs, particulièrement du jeune public. Des médiateurs sont à votre disposition pour vous orienter et vous apporter les précisions nécessaires.

Fondation Carmignac
Tlj 10h-18h. 9h30-19h en juillet/août
0/15 € (+ navette maritime)
www.fondationcarmignac.com/
Piste de la Courtade
83400 Hyères
04 95 04 95 94