Julien Magre -

Photos. Commissariat : Lose Control

Une exposition proposée par Lose Control, soutenue par la SAIF, en partenariat avec Galerie Le Réverbère et le Jeu de Paume.

"Là. Julien Magre.
2010 - 2023
Il n’y a pas de début, pas de fin.
Ni d’avant, ni d’après.
Là est un corpus d’images peu ou jamais montré encore, qui accole ensemble des lieux et des temps épars dans lesquels sont nés, dans une émotion précise, des fragments de vie, des souvenirs.
Photographe de l’intime, du quotidien et de sa famille, Julien Magre réassemble ici une partie de son histoire à partir de pellicules longtemps abandonnées dans son réfrigérateur avant qu’il ne se décide à les révéler sur planches contact.
Alors, l’oubli laisse place à la mémoire.
Tout est là.
Il pensait avoir tout retenu de ce qu’il avait vu, mais le temps ment.
Le récit des entre-deux se met en place laissant apparaitre les corps et les regards, les fantômes parfois.
Sans avoir prévu ce qu’adviendraient ses pellicules oubliées, il embrasse avec Là les présents du passé dans un cataclysme rythmé par ses propres amnésies
."

 

Julien Magre est né à Boulogne-Billancourt en 1973. Il vit et travaille aujourd'hui à Paris.
Admis à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 1996, il y rencontre Caroline qu'il commence à photographier à partir de 1999. Elle devient sa compagne et la mère de ses deux filles, Louise et Suzanne. À Paris Photo en 2010, Agnès b. repère son travail lors de la signature de Caroline, Histoire numéro deux (Filigranes, 2010). En 2014, il fait partie de l'exposition collective du BAL, S'il y a lieu, je pars avec vous avec S. Calle, A. d'Agata, A. Bublex et S. Couturier qui donnera naissance à un catalogue édité chez Xavier Barral.
En juin 2015, sa cadette, Suzanne, disparaît tragiquement. Cette expérience inacceptable, indicible, de la perte d'un enfant prendra forme à travers une alternance d'images noir et blanc, métaphores du passage de l'ombre à la lumière, dans l'ouvrage Je n'ai plus peur du noir (Filigranes, 2016) qui fera partie notamment des dix meilleurs livres sélectionnés par le Prix Nadar en 2017. La mème année, à la galerie Le Réverbère, il présente Elles, un corpus de 350 images (photographies, polaroids, lettres...) prises entre 1999 et 2017.
Le photographe continue à photographier sa famille : Caroline, Louise, puis Paul, né en 2019. En parallèle, Julien Magre travaille à l'élaboration de séries moins directement autobiographiques où il cherche à comprendre le rapport de l'homme à la nature comme dans "Projets de ville" ou encore "France(s) Territoire Liquide". En 2018, pour Si du ciel ne restait qu'une seule pierre (Filigranes), s'associant à l'écrivain et scientifique Matthieu Gounelle, il part sur les traces de Jean-Baptiste Biot, physicien du XIXe siècle mandaté pour une recherche de météorites.
Enfin en 2022, il est lauréat du Prix Niépce et fait partie de la grande commande photographique "Radioscopie de la France" lancée par le Ministère de la Culture et opérée par la BnF, avec un sujet sur la présence du loup en Corrèze et Nouvelle Aquitaine.
Comme l’a écrit Héloise Conesa, cheffe du service de la photographie à la Bibliothèque Nationale de France, l’œuvre de Julien Magre, « héritière de la grande tradition du “photobiographique” consacrée en France par les travaux des années 1970 de Gilles Mora, Claude Nori, Denis Roche ou encore Bernard Plossu qui proclamaient qu’il n’est pas de photographie belle ou touchante qui ne porte la trace d’un investissement et d’une nécessité autobiographiques dans l’acte photographique même, retranscrit le rythme de la vie fait d’accélérations, de ralentis, de fêlures grâce aux ressources propres du photographique qui est d’abord question de cadrage et de déclenchement. »


Librairie Maupetit
Du 6/04 au 11/05 - Lun-sam 10h-19h
Entrée libre
http://www.maupetitlibraire.fr
142 La Canebière
13001 Marseille
04 91 36 50 50