Avec cette fable contemporaine, Caroline Sury nous propose une exposition où se mélangent dessins tordus, découpages et installations en volume. L’auteure nous entraîne dans une étrange histoire d’amour.
L’HISTOIRE DE MADEMOISELLE LATARTE
Mademoiselle Latarte est amoureuse. Chaque matin, elle se réveille aux côtés de son nouveau compagnon, un éléphant au charisme envoûtant.
Au début, Psycojumbo apparaît comme une personne brillante au caractère bien trempé, mais il se révèle peu à peu non seulement écrasant, mais également inquiétant. Alors en proie à une grande confusion, Mademoiselle Latarte, aidée des sept jokers, va rassembler toutes ses forces pour se débarrasser de lui.
L’exposition met en scène cette histoire aux allures de fable, où l’on navigue entre intime et universel. Si l’autrice de Bébé 2000 et de Cou tordu ne se prive généralement pas de parler d’elle, elle parvient à injecter ici la pointe d’humour nécessaire pour déjouer le pathos. D'autant que son dessin, toujours percutant et vibrant, suffit à nous entraîner dans des territoires d’angoisse réellement perceptibles.
Caroline Sury accompagnée de l’artiste Ludovic Ameline triturent des images, mettent en volume des dessins, animent de grands découpages pour vous raconter d’une drôle de manière cet étrange univers.
CAROLINE SURY
Son premier recueil sérigraphié, Scènes d’un cirque, est édité chez William Blake Éditions. En 1993, elle fonde avec Pakito Bolino, les éditions marseillaises Le Dernier Cri. Elle devient ainsi l’un des fers de lance de l’avant-garde éditoriale et graphique des années 1990 en éditant et en imprimant des livres sérigraphiés aux tirages limités.
Elle publie ses carnets rapportés du Mexique, Le Stylo à strip-tease, en 1994, Holidays in Bloody Land en 1996 sur Londres et Glasgow, et Frida Gastro en 1997, suite à un séjour… à l’hôpital.
Ses bandes dessinées sont publiées dans les revues Strapazin et Ferraille. Bébé 2000 et Cou Tordu sont parus à L’Association. On a pu voir ses illustrations chaque semaine dans Marseille L’Hebdo de 2000 à 2006 et dans de nombreux titres de presse : Libération, Le Monde, CQFD…
Depuis 2008, elle développe sa création de sculptures de découpages.
Un matin avec Mademoiselle Latarte est édité au Monte en L’Air en 2019.
Sébastien Valencia