SOLO ? SolA ? (Prosit Valérie SolAnAs !) Ha ! Ha ! Ha !
Je serai seule mais je suis nombreuse… J’ai écrit avec beaucoup d’autres. Livres, personnes vivantes et mortes, musiques et cigarettes. La poésie et ses expansions me touchent. Un art du Toucher (au sens concret, sensuel) un contact dont on ne saisit pas toujours un léger sentiment d’imposture. Dans les désordres du monde, une affaire de Forme. Inséparable d’une mémoire de la langue. Une sorte d’utopie « A défaut d’un prolétariat international faisons un poétariat international » (Prosit Haroldo de Campos !)
Que dire ? Peut-être tenter de se retourner. De jeter un regard sur une trajectoire assez chaotique (trop de livres, comme si l’un devait réparer l’autre… une forme d’agitation…) Donc samedi 2 décembre, merci au Cipm de me donner cette occasion : celle de balayer du regard une « creative method accidentée »…
Avec quelques sons, quelques images en mouvement ou fixes, une conversation… Le tout en 1 heure 15 minutes…
Née en 1946, Liliane Giraudon vit à Marseille. Son travail d’écriture, situé entre prose (la prose n’existe pas) et poème (un poème n’est jamais seul) semble une traversée des genres. Entre ce qu’elle nomme "littérature de combat" et "littérature de poubelle", ses livres, publiés pour l’essentiel aux éditions P.O.L dressent un spectre accidenté. À son travail de "revuiste" (Banana Split, Action Poétique, If, la gazette des jockeys camouflés…) s’ajoute une pratique de la lecture publique et de ce qu’elle appelle son "écriredessiner " (tracts, livres d’artiste, expositions (dessins) ateliers de traduction, feuilletons, video (Akram Zaatari, Patrick Laffont Marc-Antoine Serra), théâtre (Hubert Colas, Geoffrey Coppini, Yves Noel Genot, Xavier Marchand, Robert Cantarella, Nicolas Guimbard…), radio (ACR et Fictions France Culture), actions minuscules)…
"Une existence tordue" pourrait être le titre de son laboratoire d’écriture où circulent des voix.
L’enjeu des « Solos » est de promouvoir une œuvre contemporaine en invitant son auteur·e à produire un parcours rétrospectif et réflexif à travers ses livres – ou, plus généralement, à travers ses pratiques poétiques –, articulant temps de lecture, commentaires, échanges avec le public. Ils peuvent prendre diverses formes — de la lecture à la performance, de la conférence à la discussion, en fonction de la spécificité du travail et des aspirations des invité·e·s. Enregistrés et filmés, depuis leur création en 2019, progressivement éditorialisés et mis en ligne, les Solos constituent une série très originales et une collection d’archives de grande valeur au sujet des pratiques actuelles de la poésie. En 2023, nous complétons ce protocole. Chaque invité·e est désormais reçu·e du jeudi au samedi, pour une forme de micro-résidence au cours de laquelle se succèdent un temps pédagogique, un temps de travail à la bibliothèque du Cipm aboutissant à une création originale (écriture, montage de lectures, micro-anthologie, exposition-flash, performance ou édition) et enfin, un Solo « classique » le samedi.