Les Solos du Cipm peuvent prendre diverses formes : de la lecture à la performance, de la conférence à la discussion, en fonction de la spécificité des pratiques et des aspirations des invités. L’enjeu de cette forme de rencontre consiste pour l’auteur en un parcours rétrospectif et réflexif à travers son œuvre, quelle que soit le degré de développement de celle-ci.
« Je présenterai le cycle de mes livres publiés aux Editions du Seuil, en proposant quelques lectures chemin faisant... »
D’abord professeur de littérature, Jean-Marie Gleize a dirigé pendant dix ans le Centre d’études poétiques de l’ENS de Lyon. Depuis 1990, il édite la revue Nioques. Il publie, depuis les années 1980, l’une des œuvres poétiques les plus radicales en France, formellement et politiquement.
Nioques n’est pas une revue de poésie, comme son titre l’indique. C'est une revue de poésie après la poésie. Ce titre est l’un des mots que Francis Ponge utilisait pour désigner ces textes qu’il écrivait en dehors de toute intention esthétique, et de toute espèce de préoccupation poétique ; On rappelle ici ce qu’il écrivait dans Méthodes en 1948 : « Le jour où l’on voudra bien admettre comme sincère et vraie la déclaration que je fais à tout bout de champ que je ne me veux pas poète, que j’utilise le magma poétique mais pour m’en débarrasser (…) on me fera plaisir, on s’épargnera bien des discussions oiseuses à mon sujet, etc. » – Jean-Marie Gleize
Jean-Marie Gleize est écrivain ; il est né à Paris, aux Tournelles, dans le quartier du Marais entre Bastille et Saint Paul.
Il est aussi Professeur émérite à l’École normale supérieure de Lyon où il a dirigé le Centre d’Etudes Poétiques durant dix années (1999-2009). Il a conçu ce laboratoire comme une « communauté » de recherche et de création.
Il travaille (avec d’autres) à l’émergence d’une écriture objective.
Il s’est marié en Tunisie, a vécu à Carthage et a enseigné à l’Université de Tunis. Il a également enseigné aux États-Unis (dans la forêt du Vermont) et en Chine intérieure, à Wuhan.
Il a beaucoup tourné autour du trou de Léman, le lac. Dès qu’il en a la possibilité, il retourne en Chine, à Xi’an et à Pékin. Ou à Tarnac, qui est le village de son enfance.
Il travaille à l’exténuation et au dépassement du genre poésie. Il croit pouvoir parler de « post-poésie ». Il encourage toute initiative en ce sens. Il a longtemps documenté ses déplacements dans l’espace à l’aide du Polaroïd.
Il aime la musique arabe, le noir, la pluie. Il s’intéresse aux ordres mendiants. Il ne va pas au théâtre.
Il a fondé la revue Acid(e) avec Michel Crozatier Puis la revue Nioques dont il est toujours responsable. Il croit que l’adjectif « littéral » et l’adjectif « communiste » doivent avoir un sens. Il travaille (avec d’autres) à le chercher.
Il a publié dans de nombreuses revues dont L’in Plano, ZUK, Tartine, Axolotl ou TTC.
Il a fondé la cellule Max Stirner à Sigonce (Alpes de haute Provence), avec Michel Crozatier et Patrick Sainton (« deadly workers »).
Il dit qu’il a mangé un poisson de source et qu’il faut construire des cabanes. Il dit qu’il va vers un arbre et qu’il revient. Ou qu’il devient.
Bibliograhie :
• Francis Ponge, Larousse, 1981.
• Donnant lieu, Lettre de casse, 1982.
• La nuit des dons, Ecbolade, 1983.
• Poésie et figuration, Seuil, collection “Pierres vives”, 1983.
• Comme envers Dieu, Æncrages, 1984.
• Puritas impuritatis, Ecbolade, 1984.
• Instance, Collodion, 1985.
• De chant, Ecbolade, 1985.
• Game over, La Main courante, 1986.
• Simplification lyrique, Seghers, 1987.
• Commencé par un mot, entre, La Sétérée, 1987.
• Pièces : les mots et les choses, Belin, 1988.
• Couleur bord de fleuve,La Sétérée, 1988.
• Francis Ponge,Seuil, collection “Les Contemporains”, 1988.
• Le temps n’existe pas, Æncrages, 1989.
• Léman,Seuil, collection Fiction & Cie, 1990.
• Circonstances, La Tuilerie tropicale, 1991.
• A noir. Poésie et littéralité, Seuil, collection Fiction & Cie, 1992.
• Rimbaud Comme, Hachette, 1993.
• Tout doit disparaître, Collodion, 1993.
• Film à venir, avec Jean-Louis Vila, La Sétérée, 1993.
• Ils sortent, La Main Courante, 1994.
• Le théâtre du poème : Vers A.M. Albiach, Belin, 1995.
• Le principe de nudité intégrale,Seuil, collection Fiction & Cie, 1995.
• La nudité gagne, Al Dante, 1996.
• Naître encore, Al Dante, 1998.
• Altitude zéro, Java, 1998.
• Les chiens noirs de la prose, Seuil, collection Fiction & Cie, 1999.
• Francis Ponge, Œuvres complètes I, Gallimard (Pléïade), 1999.
• Ouvriers vivants, Al Dante, 1999.
• Non, Al Dante, collection Niok, 2000.
• Quelque chose contraint quelqu’un, Al Dante, 2000.
• Ouvrage collectif, Patrick Sainton, Autres & Pareils / Musée Ziem, 2002.
• Francis Ponge, Œuvres complètes II, Gallimard (Pléïade), 2002.
• Néon, actes et légendes, Suil, 2004.
• D'Où vient la lunmière?, avec bernard Bossu et Patrick Sainton, Images en manoeuvre, 2004.
• Revue L.S.D.(S) / Mes dents se cassent n°1, avec Franck Fontaine, Association feraille, 2006.
• Quelque chose continue, avec Fabienne Barre, Créaphis, 2006.
• Film à venir, Seuil, 2007.
• Sorties, Al Dante, 2009.
• Tarnac, un acte préparatoire, Seuil 2011.
K7 :
• Gleize et Ponge
• Interview
• Gleize et Giraud