Rencontre avec l'auteur autour de son nouveau roman paru aux éditions Au Diable Vauvert
Alice, mère célibataire, a vécu toute son enfance dans une famille où l’on vivait juste. Quand elle perd son emploi de vendeuse dans un magasin de chaussures, il n’est plus question de vie mais de survie. Les factures s’accumulent, elle n’a plus de quoi payer. Elle tente alors de se prostituer mais dès la première passe, elle sait qu’elle ne recommencera pas. Lui vient alors l’idée saugrenue de voler un bébé à la sortie d’une crèche et de demander une rançon. Quand elle passe à l’acte, personne ne lui réclame l’enfant.
Tom, écrivain moyen, croise la route d’Alice et son histoire de kidnapping lui donne une idée : il lui propose d’en tirer un roman et de partager les bénéfices. Alice, peu convaincue, lui fait une contre-proposition : sous sa tutelle, elle écrira un feel good selon les recettes qui plaisent aujourd’hui, un best-seller susceptible de se vendre à des centaines de milliers d’exemplaires qui les sortirait définitivement de la misère…
En utilisant les codes du feel good, Thomas Gunzig propose un véritable braquage culturel en cette rentrée littéraire. Son texte est à la fois un roman social, une satire et une vision corrosive du monde de l'édition. Plongez dans ces pages en écoutant Kim Wilde, Kid's in America, vous vivrez des scènes d'anthologie. « Ce qu’on va faire, c’est un braquage. Mais un braquage sans violence, sans arme, sans otage et sans victime. Un braquage tellement adroit que personne ne se rendra compte qu’il y a eu un braquage et si personne ne se rend compte qu’il y a eu un braquage, c’est parce qu’on ne va rien voler. On ne va rien voler, mais on aura quand même pris quelque chose qui ne nous appartenait pas, quelque chose qui va changer notre vie une bonne fois pour toutes. »