En attendant Vicky

Toute l’année, on a attendu Vicky. Elle a même donné son nom à une revue d’architecture euphorique. Et maintenant elle est là, avec son spectacle en forme de parabole burlesque et poétique sur la ville comme elle se fabrique. Au cœur de la halle industrielle du J zéro, pour la première fois ouverte au public, un incroyable playground poétique et insolite se déploie sous les yeux des spectateurs, traversé par une galerie de personnages tour à tour maladroits et touchants, sublimes et pathétiques, humains indéniablement, incarnant tous un maillon de la grande chaîne de la ville. 
 

Quel plus grand spectacle fait par les hommes que celui de la ville ?

Elle peut être petite, grande, basse ou haute, elle peut être belle ou moche, elle défiera parfois de manière si stupide les éléments. Elle sera bâtie sur l’eau, sur le sable, on imagine même la faire dans le ciel. Elle se fait et se défait, on la rase on la reconstruit. On la modifie, on s’y rencontre, on y règle nos comptes, on s’y déteste, on s’y aime, elle regorge de fléaux d’épidémie, d’histoires. On en prend soin aussi même si on la maltraite ailleurs mais elle est toujours l’endroit où nos histoires se déroulent.

Dans le monde entier la ville s’appelle Cité ce qui signifie la réunion des citoyens, sauf en France, où on l’appelle ville qui vient de villa, une sorte de chacun pour soi en décalage complet avec le reste du monde et la réalité car effet, notre seul salut passera par la cité. Vivre en citoyen parce que vivre en « villayen » ne veut rien dire. Vivre en citoyen pour contrôler notre empreinte carbone, pour apprendre de l’autre. Transformer la ville en cité, pour la rendre plus attractive, plus hospitalière, plus vivante. Faire de la ville le marqueur d’un avenir possible .

En Attendant Vicky est un portait sans concession mais bienveillant de ceux qui font la ville. Gageons qu’à la vision de ce spectacle ils parviennent davantage à se regarder dans ce miroir même pas déformant et qu’ils se décident enfin de s’accorder pour oublier leurs intérêts particuliers et œuvrer ensemble, dignes pour le bien commun.

Auteur, metteur en scène : Matthieu Poitevin
Collaboration à la mise en scène : Marie Poitevin et le Cirque Inextremiste

Distribution :

Les artistes du Cirque Inextremiste :
Yann Ecauvre, Directeur artistique
Rémi Lecocq, minipelle
Rémi Bézacier, trampoline
Daniel Laruelle, Slackline
Julie Moralès, Musicienne circassienne
Barbara Ford, Trapéziste

et les comédiens :
Gabi Guilouard
Julie Mathiot
Marie Poitevin
Julie Schotsmans

Vicky, mini-pelle
Big O, tractopelle

Equipe technique :
Bastien Roussel pour la compagnie Inextremiste
Didier Muntaner, Marie Keller et leur équipe pour Va jouer dehors !