Vous allez assister à une traversée funambule de haut vol !
En équilibre à grande hauteur, la funambule libère son corps au fil de ses pas et laisse place à l’évolution de la figure féminine. Un chaperon rouge qui dompte son loup.
Le vide grandit sous ses pieds. Perchée dans le ciel, elle prend son temps, s’amuse, joue avec le public, profite de cet instant de grande liberté et ne veut plus descendre...
Un lâcher prise pour un instant de liberté partagé avec des musiciens à paillettes complices.
Respire est une respiration nécessaire, une note optimiste, l’espoir pour continuer d’avancer, toujours.
Création sous la direction artistique de Johanne Humblet
Funambule Johanne Humblet
Musicien.nes Jérémy Manche, Anatole Petit, Violette Legrand, Annelies Jonkers
Coordinateur technique Nicolas Lourdelle
Techniciens cordistes Nicolas Lourdelle, Yvan Bringard, Shaan Sauzéat, Rémy Legeay, Maël Bongini, Simon Pourqué, Jérémie Jambon
Création lumière Clément Bonnin
Régie son Mathieu Ryo
Costumes Solenne Capmas
Chausson de fil Maison Clairvoy
Construction Steve Duprez, Cédric Bach, Rémy Legeay
Effets, artifices Etienne Cordeau
Réalisation teaser Thomas Bailly
Presse Elektronlibre - Olivier Saksik, Manon Rouquet, Cindel Cattin
Logistique Romane Vanderstichele
Administration, production, diffusion Bérénice Riollet
« J’ai un besoin de faire porter ma voix, de crier mon corps, d’hurler mes larmes et de tendre vers l’amour ! »Toi qui mises davantage sur l’alchimie de la rencontre que sur la performance, comment vis-tu ces traversées en tous points en solo ? Je n’ai fait qu’une seule grande traversée sans public. C’était pour le nouvel an à Bruxelles. Nous avons filmé, enregistré la traversée. Je l’ai pris comme un projet à part entière, un projet spécifique. Mais je désire surtout retrouver le public ! J’ai besoin de ces échanges, de ce partage, ces instants magiques qui n’existent que si on est là pour les vivre. Le public fait partie du spectacle, il rebondit à ce qu’il voit, à ce qu’il vit, et nous, nous le ressentons, nous jouons avec cette alchimie qui prend, ou pas ! J’ai besoin de ça ! J’ai besoin de ces moments pour évoluer, pour me sentir vivre pour avancer… [caption id="attachment_34020" align="alignleft" width="485"] © More to Show[/caption] Cette traversée faite à Bruxelles, près de l’Atomium le 31 décembre, en collaboration avec More To Show et la ville de Bruxelles, a été retransmise en direct live sur les réseaux sociaux. Comment fait-on du spectacle vivant connecté ? Comme je l’ai dit, c’était un projet unique et spécifique pour un événement. Ma traversée a marqué le passage de 2020 à 2021, hautement symbolique ! Nous l’avons enregistrée pour la diffuser car la ville ne voulait pas qu’il y ait de rassemblement de gens. Tu remplaçais le traditionnel feu d’artifice de la ville ; ta discipline devient-elle Covid compatible ? Dans ce cadre, toute discipline est « Covid compatible ». Mais je n’ai pas envie de réfléchir en ce sens. J’espère surtout qu’on puisse reprendre une vie sociale et d’échange le plus rapidement possible ! C’est ça, la source, la ressource essentielle à la vie ! Tu aimes les chalenges (vivre 24h sur le fil…) et diversifier ta pratique en t’associant à d’autres artistes. Cette période de fermeture des lieux de culture est-elle pour toi une souffrance ou un autre challenge à relever ? Et qu’imagines-tu pour le vivre au mieux ? Je souffre de toutes ces annulations, de toutes ces restrictions, de toute cette incompréhension face à certaines décisions ! Il va falloir se réapproprier la rue, l’espace public. Je ne vais pas pouvoir passer une deuxième année à ne pas pouvoir jouer ! Nous avons besoin de jouer et le public est en manque et en attente aussi ! Alors oui, s’il le faut, nous trouverons des moyens pour pouvoir continuer de s’exprimer et de partager. Je ne lâche rien, je continue de créer, d’avancer et nous nous retrouverons tout bientôt, j’y travaille… Dans d’autres formes, oui ! Je ne peux/veux pas m’arrêter ! Une des tables rondes pros de la BIAC a pour thème : « Écriture au féminin au cirque : Le féminin a-t-il une écriture propre ? ». Cette question t’inspire-t-elle ou t’agace-t-elle ? Qu’y apporterais-tu comme réponse ou témoignage ? Je suis femme. Je suis féminine. J’écris mes spectacles. Je pense mes performances. Je suis moi, avec mon énergie, mon engagement. J’écris avec ce que je suis, c’est un tout ! Résiste est un cri, une ode à la liberté. Où te sens-tu encore libre en ce moment ? J’ai mal à ma liberté en ce moment, très mal ! Mais on ne me la prendra jamais totalement ! Je tente les évasions… J’ai un besoin de faire porter ma voix, de crier mon corps, d’hurler mes larmes et de tendre vers l’amour !
Propos recueillis par Marie Anezin